Ryûzaki est un jeune garçon aux cheveux cendrés avec des mèches qui viennent caresser ses yeux turquoises. Il dégage une froideur qui convient autant à son apparence qu'à son comportement.
Il porte le costume traditionnel Hôzen qu'il revêt régulièrement en mission, constitué d'un haori blanc sans manche au-dessus d'un kimono noir.
Son sabre, hérité de son père, est toujours rangé à son dos, attaché par une chaîne à son fourreau.
Ryûzaki adopte toujours une attitude noble, pouvant même être parfois perçue comme hautaine. De sa démarche jusqu'à sa façon de parler, Ryûzaki respecte un code de conduite un peu complexe à comprendre pour certains, signe d'une éducation des plus strictes.
- Mental -
Assez taciturne, Ryûzaki n'est pas du genre à parler de lui. Ou à parler tout court, même. C'est un garçon plutôt introverti, pas forcément par timidité, mais plutôt par son éducation et son expérience.
Il ouvre une discussion que lorsque cela lui est nécessaire, et ne paraît guère aimable aux premiers abords.
Cependant, il possède une âme de guerrier. Il préférera donc faire parler le fer, plutôt que de perdre du temps en débats qui lui paraîtront bien futiles. Ryûzaki est donc bien plus communicatif en combat qu'en dehors. C'est dans ce domaine qu'il s'épanouit, et c'est pourquoi il s'entraîne régulièrement avec ce désir ardent de progresser malgré sa santé fragile. Lourd secret qu'il cache par honte...
La loi du plus fort, c'est sa loi à lui.
- Histoire -
Une femme portait dans ses bras un nouveau-né, dans une immense demeure assise en face d’une cheminée où le feu crépitait, consommant lentement quelques bûches de bois.
Elle avait le teint clair, de longs cheveux noirs qui descendaient jusqu’à ses cuisses, et des yeux légèrement bridés de la même couleur.
Tout sourire, le bébé riait en attrapant un par un ses doigts, les yeux bleus azur et les quelques cheveux sur son crâne brillants d’un blanc cendré.
Un homme se tenait dos au mur, dans ce salon meublé où se trouvait de nombreuses décorations traditionnelles accrochées au mur telles que des sabres, des trophées ou encore divers armes ninjas.
Grand de taille ainsi que doté d’une impressionnante musculature, il finit par s’asseoir sur un fauteuil qui se trouvait juste à côté sans pour autant prendre la peine de jeter un œil à l’enfant.
Spoiler:
« Alors, comment va mon champion ? »
Demanda-t-il en s’adressant directement à la femme. « Il te ressemble comme deux gouttes d’eau. C’est sûr qu’il deviendra un jour aussi fort que toi. »
« Aussi ? Tu plaisantes, j’espère. Il devra me dépasser ! »
« A peine est-il né que tu lui imposes déjà une lourde tâche… »
« Ne t’en fais pas. Ryûzaki est un Hôzen. Il est de notre ressort de surpasser l’insurmontable. »
« J’avais presque oublié. S’il te ressemble c’est qu’il héritera également de ta force… »
« Evidemment. Il est clair qu’il n’héritera pas de la tienne... Sinon, il serait déjà mort à la naissance ! »
La femme se força à sourire timidement, avant de dévier la tête pour tousser bruyamment en mettant sa main sur sa bouche.
En la retirant, du sang se trouvait alors sur sa paume.
L’homme fronça les sourcils en voyant la scène se produire.
« Ne t’en fais pas, je vais bien ! C’est juste une petite tou-
« Silence ! Tu sais bien ce que j’en pense ! Si tu es sur le point de mourir, n’y songe même pas ! » s’écria-t-il en se relevant.
Il attrapa alors le bébé brutalement d’une main et repoussa la femme qui tomba au sol.
« C’est moi qui vais me charger de lui. Je confierai sa garde à quelqu’un de confiance jusqu’à ce qu’il soit assez grand pour se battre. Toi, tu risques de lui refiler ta maladie ! »
L’enfant cessa alors de sourire, commençant à serrer ses lèvres par peur, avant d’éclater en sanglots.
« Ouiiiin ! Ouiiiiin ! »
Elle regardait le bébé pleurer, les yeux humidifiés par les larmes qui lui montaient. « Ryû… Mon fils… »
« Ce n’est plus le tien désormais. Tu m’as menti toutes ces années en disant que ta maladie n’était que passagère, je ne te laisserai pas le contaminer avec ta santé fragile ! Et d’ailleurs, je n’aurais jamais dû l’avoir avec une faible comme toi… Ahina ! »
La femme mit alors sa main sur sa bouche afin de retenir ses émotions, les larmes coulant peu à peu de ses yeux grands ouverts par le choc de ces paroles.
Ryûzaki est né un jour de neige.
Suite à cet évènement, plusieurs années étaient passées.
Et sa mère n'était plus.
Ryûzaki, alors âgé de 12 ans, s’entraînait au sabre en bois avec son père dans un terrain vague enneigé lorsqu'il n'allait pas à l'école.
Après plusieurs coups que son paternel para avec aisance, ce dernier répondit en le balayant violemment, le faisant presque voltiger dans les airs avant qu’il ne s’écrase sur la neige au sol.
« Surveille tes arrières ! Tu as trop d’ouvertures ! »
Il se releva avec difficulté, le corps déjà couvert d’égratignures.
« Ha… Ha… J’en peux plus, papa… ça fait déjà quatre heures qu’on s’entraîne non-stop… »
« Insolent ! »
S’écria son père avant de lever la main pour lui adresser une gifle qui retentit dans les environs.
« C’est « père », et non « papa » ! Je pensais que tu allais cesser de déshonorer notre clan ? »
« P-Pardon… « père »… » susurra-t-il en se tenant la joue à présent bien rougeâtre, retenant tant bien que mal les larmes qui montaient à cause de la douleur.
Après quelques secondes qui parurent une éternité, il ajouta encore une chose...
« Sinon, tu pourrais aussi m'apprendre à utiliser mon pouvoir ? »
Son père fronça les sourcils.
« Ton "pouvoir" ? »
Ce questionnement réjouit Ryûzaki, qui avait alors hâte de le surprendre.
« Oui ! Regarde... »
Il fit alors lentement quelques signes de main, avant de les poser au sol... et c'est alors que des pics de glace d'un mètre surgirent du sol juste devant lui, à la surprise de son père qui le regarda les yeux ébahis.
« Toi... C'est donc de ça que tu as hérité ?! »
Le jeune garçon n'était pas sûr de bien comprendre. « Euh... Comment ça ? Tous mes copains trouvent ça trop cool ! » « Où as-tu appris cette technique ? » demanda-t-il en l'attrapant par le col, le regard révolté.
« A-Aïe tu-tu me fais mal... D-Dans un livre de la bibliothèque... »
« Toi... Je t'interdis d'utiliser à nouveau ce pouvoir ! Tu utiliseras seulement la seule force de ta lame, compris ?! »
« M-mais p-pourquoi ? »
« Les Hôzen sont de valeureux guerriers qui combattent au sabre ! Et ce pouvoir est une malédiction ! »
« Je comprends pas... Il est pourtant utile, ce pouvoir... Je l'ai lu dans lu livre... C'est un "don héréditaire" unique au monde, surpassant toutes les autres affinités élémentaires de base... »
« Pauvre ignorant ! Tous ceux qui l'utilisent... finissent assassinés ! »
Assassinés... A cause de ce pouvoir ? Comment était-ce possible ? Ryûzaki comprenait de moins en moins. Surtout que l'utiliser avait tendance à le fatiguer bien plus vite, il sentait qu'il avait du mal à se concentrer.
« M-mais p-pourquoi ? En quoi est-il si mal ? »
« Tout ce que tu as besoin de savoir, c'est que je t'interdis désormais de l'utiliser. Un point c'est tout ! »
Ryûzaki tomba à genou, de par la fatigue ainsi que de la déception. Il avait travaillé des nuits durant afin de parfaire sa technique, et pourtant... son père était malgré tout déçu. Encore plus que d'habitude.
Ses yeux s'humidifiaient à nouveau. Il pensait enfin avoir trouvé quelque chose pour le surprendre... Mais ce n'était toujours pas suffisant. Pourquoi son père en attendait tant de lui ? Pourquoi n'était-il pas à la hauteur ? Que faisait-il de mal ? S'entraîner tous les jours plusieurs heures durant n'était pas suffisant ?
« Père... Non, "papa"... tu M’ÉNERVES !» s'écria-t-il alors soudainement, tout en enchaînant plusieurs mudras avec ses mains, les yeux rouges en colère.
HYÔTON : LE DRAGON CRISTALLIN !
Tout à coup, un dragon glacé de plusieurs mètres surgit de sous le sol... l'emportant avec lui dans les airs tout en soulevant un nuage de poussière !
Virevoltant à plusieurs mètres de haut, Ryûzaki se trouvait debout au sommet de son crâne, foudroyant son père d'un regard noir. Pour la toute première fois.
« Quand est-ce que tu vas reconnaître ma valeur ?! Hein ?! Dis-moi, quand ?! »
Son père ne répondait pas, les yeux cachés par ses cheveux sous une expression cette fois impassible.
Cette réaction agaça le jeune garçon, manipulant étrangement bien ce dragon qui décrivait plusieurs arcs de cercle dans les airs.
« Même là, tu ne dis rien... Dans ce cas, je vais te forcer à parler ! »
C'est alors qu'il dirigea le dragon vers le sol, fonçant droit sur lui !
« Si ça te fait mal... C'est pas ma faute ! C'est parce que t'es sur le chemin ! » s'écriait-il, les quelques gouttes salées coulant de ses yeux projetées par ses mouvements de tête.
Le dragon allait à toute vitesse, et allait s'abattre sur son paternel qui n'avait toujours pas bougé... et stoppa d'une seule main sa course, attrapant la bête glacée par le crâne avec son imposante main.
Puis il leva la tête.
Spoiler:
« Tu attaques ton propre père ? »
Une aura sombre l'entourait, et ce regard noir... Ryûzaki écarquilla les yeux. Il ne l'avait jamais vu dans un tel état.
D'un seul mouvement de poigne, le dragon fut brisé en mille morceaux.
Ryûzaki tomba ensuite au sol, stupéfait par ce qui venait de se produire.
« Papa papa ! Vous faites quoi ? J’peux jouer avec vous aussi ? »
Une petite voix fluette avait raisonné.
« Oh… Kirya ! Ma petite chérie ! »
S’écria son père, ayant totalement changé d'expression, posant genou à terre tout en écartant les bras, grand sourire aux lèvres.
« Papaaa ! »
La fille en question, toute heureuse, courût alors du haut de sa petite taille jusqu’à sauter dans ses bras.
« Tu es encore trop jeune… Et surtout, ce n’est pas pour les filles ça ! »
Lui dit-il en frottant affectueusement sa joue contre la sienne.
« Rohh ah bon… Y’a quoi qui est pour les filles alors ? »
« La cuisine… La vaisselle… S’occuper des enfants… »
« Quoi ? Mais c’est nul tout ça ! Moi je veux me battre et être forte comme papa ! »
« Haha qui sait, peut-être un jour… »
Ryûzaki les regardait partager ce bon moment, le regard empli d'incompréhension.
Il n'osait même plus réfléchir. Il était habitué à ce qu'il se comporte ainsi avec sa soeur, elle est très appréciée contrairement à lui. Mais l'aura qu'il avait ressenti juste avant... On aurait dit que son père voulut tuer son propre fils. Cette sensation lui avait littéralement parcouru chacun de ses organes.
Son corps tout entier frissonnait en repensant à la scène.
« Qu’est-ce que tu regardes comme ça ? Quand ai-je dit que l’entraînement était fini ? Maintenant, fais-moi 100 pompes ! »
Le jeune garçon posa ses mains à plat sur le sol et s’exécuta malgré tout sans rien dire.
Il avait également appris à prendre sur lui. Il savait qu’il était inutile de rétorquer ou de faire quelconque remarque. Ce n’est pas comme s’il n’avait pas déjà essayé. Et les conséquences ne lui étaient jamais favorables… « Quatorze… Quinze… Sei-»
Alors qu’il comptait son nombre de pompes, il n’arriva plus à suivre… et son corps s’écroula au sol. Ryûzaki ne pouvait en faire davantage.
« Pfeuh ! A ton âge, je m’entraînais deux fois plus. Et sans m’écrouler… » soupira son père avec indifférence, avant de le porter sur son dos.
Le jeune garçon avait alors la tête reposée sur la nuque de son paternel, yeux clos…
Puis les lèvres de ce dernier s'approchèrent du creux de son oreille... « La prochaine fois, si tu veux me tuer... Mets-y vraiment l'intention. »
Avait-il susurré.
Un frisson parcourut tout le corps de Ryûzaki, qui réouvrit immédiatement grand les yeux.
C'est à ce moment qu'il comprit... qu'il n'était pas né pour être aimé.
C'était comme s'il naquit à nouveau.
Et il était à nouveau né un jour de neige.
Quelques années plus tard, son père convoqua un jour Ryûzaki et Kirya. « Mes enfants, je vais devoir m’absenter pour un petit moment. Notre village est en guerre, et ils ont besoin de mes services. Je vous laisse la maison, mais vous ne serez pas à l’abri d’éventuels ennemis. Ryûzaki, je te confie la vie de ta sœur. Qu’importe si tout devait brûler, le plus important c’est que tu la protèges. Je t’ai formé pour ça, alors tâche de ne pas me décevoir. »
« Oui, père ! »
Le destin en fut autrement…
En quelques jours, leur village fut assailli par les brigands.
Ryûzaki tenta de s’enfuir avec sa sœur, mais la perdit dans la forêt…
Bien décidé à ne pas quitter les lieux sans elle, il fit face à de nombreux ninjas qui retrouvèrent sa trace… et contre lesquels il combattit jusqu’à son dernier souffle.
Malheureusement, il n'était clairement pas de taille et finit au sol, baignant dans son sang…
Il fut un beau jour rapporté à Konoha un jour de neige, le corps couvert de bandages, toujours inconscient.
Un message sur lui.
« Dites-lui qu’il ne parte pas à la recherche de sa sœur tant qu’il sera faible. »
Signé : son père.
Il fut alors appelé « L’enfant de la neige ».
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Hôzen Atem
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