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 Chapitre 1 - Les Déserteurs.

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Sunaika Zetsu
Chûnin
Chûnin
Sunaika Zetsu


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Chapitre 1 - Les Déserteurs.  Empty
MessageSujet: Chapitre 1 - Les Déserteurs.    Chapitre 1 - Les Déserteurs.  EmptyMer 2 Sep - 3:55

Chapitre 1 - Les Déserteurs.  E735e7b058082efac452493c4c5496f9



La brune n'avait pas atterri à Konoha tel un oiseau majestueux. On la percevait plus comme une catastrophe naturelle imprévisible et inexplicable. Elle était l'averse après des mois passés seule, le coup de tonnerre énorme qui s'impose et qui déracine. Sunaika avait été recueilli par Yukio Akishino, un vieux sage du village de Konoha. Et si elle était cet ouragan, il était l'amas de pierres que le temps avait explosé en plein vol, éparpillé sur le rivage du village, un vieux phoenix pelé et mourant qui venait à cet instant, de renaître de ses cendres. C'était un vieillard fort grandiose dont l'esprit chevaleresque avait survécu. L'aîné l'avait surnommée "Sunaikameno" (nakameno se traduisant flemmarde en japonais) ce qui lui valait un soupir exténué que seuls les enfants savent produire. Il jouait divinement bien du violon et connaissait le discours intégral du Hokage par coeur mais ses prédispositions ne plaisaient guère à sa vielle femme qui ne grognait plus qu'elle ne parlait. Yukio aimait la musique, collectionner des vieux parchemins et réparer des horloges. Sa femme pour en revenir à elle était franchement désagréable, à tel point que notre jeune brune exécuta des recherches approfondies sur les cas d’empoisonnements. Faute de trouvaille, elle se résigna à cette famille dépareillée. Elle faisait partie de ces gens à l'air perpétuellement exaspéré, ce qui déplaisait affreusement à la doyenne de la maison.

D'ailleurs, ça lui déplut tant qu'elle m'envoie dans un endroit paumé avec des gens paumés alors que je pouvais très bien m'en sortir seule...

Sunaika, à son arrivée chaotique au village il y a quelques semaines, s'était au début rendu très vite compte du vieux sage qui la suivait. C'est tout naturellement qu'il l'avait prit sous son aile. Leur histoire est un naufrage. Ils sont deux morceaux de bois vermoulus, rongés par le sable, échoués sur un désert. Ils ont appris à se connaître alors que le ciel écrasait le monde de sa couleur trop froide. Leur histoire commença par un abandon. Le mien. Le sien. Je ne sais plus.

Il parait qu'il a été abandonné, il y a longtemps. M'attendait-il ? L'ais-je vu, assis devant le grand chêne ? Est-ce moi qui ai démarré le feu qui brûle encore dans nos entrailles ?

Sa rencontre avec le ninja était un vague souvenir aux contours flous et ce dont se rappelait Sunaika, était la terre froide sous sa joue. Elle s'était réveillée, son châle disparu et ses vêtements étaient raides en raison de la terre humides sous sa peau. Ce dont elle se rappelait, c'était cette satané toux, elle toussa à s'en crever les poumons, et tenta de se lever, mais ses membres ne pouvaient suivre la cadence et elle demeurait étendue là, les bras tremblotant, les jambes lourdes. Ses cils collaient à ses joues quand elle ouvrait et fermait ses yeux et sa bouche avait un arrière goût de sang et de bile. J'avais dû me mordre la langue. Fort, très fort. Elle se rappelle, encore une fois, très vite, du vieil homme qui était assis à ses côtés. Cette sensation la poussa à se retourner et elle retomba sur le dos, il y avait donc quelqu'un et cet imbécile ne venait pas l'aider. Elle sentit soudain des bruits de pas lourds se diriger vers elle. C'était pas trop tôt. Une main se glissa sous sa tête, dans ses cheveux emmêlés, elle se rendit compte qu'elle avait mal partout, que tout tournait. Elle leva les yeux vers l'étranger, qu'elle ne considéra pas comme son sauveur mais comme un étranger, et elle vit ses yeux noirs et ses cheveux blancs.

Chapitre 1 - Les Déserteurs.  Original

***



Un son strident qui électrisa Sunaika la tira de sa rêverie et elle dû cligner plusieurs fois des yeux pour se ramener à la réalité. Le monde qui dévalait devant elle fut d'abord flou et confus, et au fur et à mesure que ses sens reprenaient leur rôle, ses yeux distinguèrent mieux les choses de son entourage. Les gens grouillaient autour d'elle. Puis, plus rien.

C'est vrai. Elle s'était rendue, forcée par la femme du vieux sage, au point de rendez-vous attribué pour les nouvelles équipes de genin. Elle avait traversé le centre-ville, chose qu'elle faisait rarement. Le jour de marché habituel animait le village qui grouillait d'habitants aux chapeaux colorés. Dans son ancien village, le marché avait pour habitude d'être le point de rencontre de grands marchands, de fruits, d'épices, de spécialités dont seuls les habitants de Tanima no Kuni avaient le secret.

L'air pur de Konoha lui brûlait les poumons et faisait perler des larmes aux coins de ses yeux. Elle s'interdit de pleurer, tout d'abord parce qu'elle détestait les pleurnichards.

Elle se tenait à présent face à trois inconnus qui se tenaient à proximité d'elle. Leur présumé sensei était arrivé en retard, la première pensée de la brune fut que le ninja était incompétent. Cette pensée n'avait pas fini de la traverser que le présumé Jiraya s'éclairci la voix pour prendre la parole.

   - Excusez mon retard, vous savez.. je pouvais pas interrompre mon rendez-vous galant comme ça. M'enfin vous comprendrez plus tard...sans aucun doute.

Il renifla bruyamment et se gratta l'arrière du crâne, un sourire sincère planait sur ses lèvres. Il sembla pressé, agité. Sunaika arqua un sourcil. Ici, les gens savent raconter des histoires. Et celle du célèbre Sannin était comptée parmi les meilleures. Il portait bien son kimono et avait une carrure des plus impressionnantes. Ses cheveux gris étaient souvent en bataille et il portait un air bienveillant qui plaisait au reste de la commune.
Le regard de la brune bascula sur les deux gosses à côté d'elle, ils avaient l'air aussi ravis qu'elle de se présenter ici. L'un était plus grand qu'elle, elle avait remarqué qu'il avait de grandes mains calleuses, des mains portant sur les phalanges de petites cicatrices et arborant quelques ongles cassés. Ses épaules étaient assez larges, mais il demeurait maigre. Sa mâchoire était bien définie, mais elle trouvait que son regard restait doux : ses cheveux étaient blancs comme la neige et ses yeux d'un turquoise fascinant.

La jeune fille à quelques mètres d'elle était quant à elle d'un calme souverain. Ses cheveux violets contrastaient avec celui du jeune homme, et ses yeux noirs brillaient.

Le sensei se concentra finalement, et notre brune fut tirée de ses pensées lointaines par sa voix grave.

   - Vous êtes la team 8, normalement ça devait s'arrêter à 7 mais on a eu un soucis d'effectif. Il s'éclaircit la gorge et eut un petit rire, ni tout à fait nerveux, ni tout à fait naturel. On m'a dit que vous étiez intéressants. Son sourire s'arrêta. Aujourd'hui comme vous le savez, ou peut-être pas...

Il s'approcha rapidement du groupe, comme attiré par une force divine. Le soleil tapait. Jiraya fouilla machinalement dans ses poches, en sort une clochette qu'il lança en l'air avant de rapidement la rattraper.

  - ... Nous organisons l'épreuve des clochettes. Il gratte le bout de la clochette du bout du doigt avec désinvolture afin qu'elle puisse briller plus fort. Il observa pendant quelques secondes l'objet qu'il tenait entre ses doigts avant de reprendre. Le principe est simple, j'ai deux clochettes mais vous n'êtes que trois. Celui qui ne parviendra pas à m'en voler une sera immédiatement renvoyé.Sa voix avait prit un ton plus sérieux un court instant. Mais avant ça..., les présentations ! Vous n'y échapperez pas, bahahaha ! Il éclata de rire et tout son corps partit en soubresauts incontrôlés, avant de se calmer complètement. Je suis désolé, un éclat brillait toujours dans le revers de ses prunelles, je sais bien que vous détestez ça les morveux, se présenter devant des inconnus. Mais il faut bien un début à tout ! Le sensei fixait Sunaika comme pour lui dire de commencer en premier.

Et décidément, l'inconnu finirait bien par avoir sa peau, un jour ou l'autre. La jeune femme pivota vers le ninja, et ses prunelles foncées se plantèrent dans les siennes. Ce vieillard me dit quelque chose, c'est impossible...Qu'est-ce qu'il me veut. Elle poussa un court soupire. La journée avait été longue pour elle, elle n'avait pas besoin de tout ce tumulte, tout ce vacarme. Elle avait besoin d'avoir l'esprit tranquille. Son regard défila vers le jeune garçon qu'elle dévisagea, puis retourna vers la fillette à ses côtés.

Ces quelques mots n'engageraient à rien, ils étaient juste posés là.

La caresse des feuilles sèches sur la terre ferme accompagnait le claquement frénétique des sandales de Sunaika.

- Je m'appelle Zetsu Sunaika, j'ai 13 ans. La brune souffla, et roula des yeux. J'habite pas loin d'ici, avec mon père. Après quelques secondes, elle finit par lâcher, ne pensez pas une seule seconde qu'on sera amis.

Quand son atroce intervention fut terminée, son regard rejoint celui de son sensei. Elle avait terminé.
Le trio échangea un regard éloquent, leur situation ne pourrait pas être pire que celle dans laquelle ils se trouvaient actuellement.

Hôzen Atem, Rosalia Liones et Ren Yuuto aiment ce message

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Hôzen Atem
Déserteur
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Hôzen Atem


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MessageSujet: Re: Chapitre 1 - Les Déserteurs.    Chapitre 1 - Les Déserteurs.  EmptyMer 2 Sep - 17:48


Le jeune garçon était allongé sur son lit, les mains croisées derrière la tête en scrutant son plafond poussiéreux avec amertume dans un calme religieux.

Voilà plusieurs semaines qu’il habitait Konoha, dans une vieille maison au rez-de-chaussée inhabité gracieusement fourni par le Hokage. Son intégration n’était clairement pas aisée, bien qu’il n’en avait que faire. Ce qui le dérangeait le plus, c’était ce gamin qui vivait au-dessus de lui…

Il avait quoi, un an de moins ? Et pourtant il se comportait comme le plus détestable des enfants, toujours là à faire des bêtises dans tout le village, entamer des courses-poursuite avec des adultes qu’il avait pris soin d’embêter en riant comme si c’était un jeu…

Le plus embêtant… c’est son seul et unique voisin. La maison était en effet érigée sur deux étages.


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Les murs étaient aussi épais que de la soie, autant dire que ça ne facilitait pas la tranquillité avec une telle calamité qui vivait à quelques mètres de lui. Heureusement qu’il était plus silencieux la nuit tombée, comme c’était le cas actuellement.

Ce n’était pas important de toute manière, Ryûzaki passait plus de temps à s’entraîner dans la forêt qu’à la maison. Ce n’était d’ailleurs pas comme s’il avait le choix.

En effet, rien ne comptait plus pour lui que le message que lui aurait laissé son père…

« Ne pars pas à la recherche de ta sœur tant que tu seras faible. »

Que voulait-il donc dire par là ? Jusqu’où serait-il « faible » ? S’il lui a écrit ça, peut-être qu’il a déjà recueilli sa sœur, et qu’elle est par conséquent en sécurité ? Mais pourquoi s’était-il retrouvé ici, à Konoha ? Ce village est censé se trouver quand même assez loin du leur…

Tant de questions qui se bousculaient dans sa tête, pour si peu de réponses.

A vrai dire, ces réponses, il les trouvait… à l’entraînement.

Chaque jour au réveil, footing dans la forêt puis plusieurs séries de pompes et d’abdominaux, avant d’enchaîner avec de l’entraînement sur arbre.

Ses phalanges étaient couvertes de cicatrices et ses ongles comportaient de nombreuses cassures.

Il se faisait violence pour devenir plus fort, encore plus qu’auparavant… Mais son corps avait énormément de mal à le supporter. Bien qu'il se renforçait et que sa musculature se dessinait, il avait vraisemblablement hérité d'une santé fragile qui freinait sa progression qui est pourtant de base bien plus rapide que la moyenne.

En effet, ayant hérité des gênes de son père, Ryûzaki était vu comme un génie du combat à l'école. Il n'avait aucun mal à battre ses camarades au taijutsu, alliant vitesse force et technique afin de terrasser ses adversaires selon le style Hôzen, qui se veut raffiné dans sa brutalité.

Il faut dire que l'entraînement inhumain que lui imposait son père y était pour quelque chose. S'il n'avait pas également hérité de la fragilité de sa mère, sans doute serait-il beaucoup plus fort. Sa faiblesse réside dans sa résistance, bien faible comparée au reste...

Toujours allongé sur son lit, il serrait son poing tout en le fixant de son regard froid à en geler une flamme.

Auparavant, on aurait encore pu distinguer de légères braises dans son regard, qui attesteraient qu’il se trouvait encore une certaine fougue au fond de lui… Mais il n’en était plus rien.

Jamais il ne se pardonnerait d’avoir échoué.


« Kirya… Pardonne-moi. Je reviendrai. Et cette fois, j’honorerai ma promesse. »


La seule chose qui lui permettait de ne pas avoir perdu foi, c’était l’espoir qu’elle soit à présent en sécurité. Il préférait croire que son père l’avait en effet sauvé d’une manière ou d’une autre, quand bien même il ne comprendrait pas la suite des choses…. Pourquoi l’aurait-il amené ici, découvrant son corps ensanglanté au sol ?

Ryûzaki pensait d’ailleurs que c’était la fin pour lui. Son corps n’aurait normalement pas dû supporter de telles sévices. C’était la première fois qu’il vivait ça… et ça l’avait déchiré du fond de ses entrailles, autant physiquement que psychologiquement.

Cette douleur, jamais il ne l’avait connue. Pas même lorsque son père le punissait.

Non, c’était différent… Cette fois, c’était quelque chose qui émanait essentiellement de lui. La garde de sa sœur… En acceptant cette requête, il partait également du principe que c’était une valeur essentielle et universelle. Protéger son sang au péril de sa vie.

Mine de rien, l’éducation de son paternel lui avait inculqué un sens des principes très prononcé. Et c’est pour que ça que ça lui fendait d’autant plus le cœur de ne pas en être allé au bout.

Au même moment, il posa sa main sur sa chemise noire en la serrant très fort au niveau de sa poitrine tout en fronçant ses sourcils blanchâtres…


« Quelle indignité… Comment puis-je me permettre d’être toujours en vie… J’aurais dû y mourir... »


C’est alors qu’un choc retentit.

Il retentit même trois fois.

*COUPER OST*

Aussitôt, Ryûzaki tourna la tête… en direction de la porte, située à quelques mètres de son lit au sein de la grande pièce qui réunissait tout son logement.

Surpris, il se releva méthodiquement, comme pour inconsciemment faire attention à bien paraître…


« Qui ça peut bien être à cette heure-ci ? »


Heureusement, il était quelqu’un de très ordonné. Tout était impeccablement rangé chez lui.

La porte s’ouvrant doucement, elle laissa finalement découvrir un visage encore à moitié caché par l’obscurité de l’extérieur… mais Ryûzaki en devina rapidement les traits.


(Lui… ?)

« S-Salut… »
déclara le nouvel arrivé en se grattant le menton de l’index, d’un air gêné.

« Qu’y a-t-il ? » demanda à son tour Ryûzaki, guère enjoué de sa visite.

« Euh… C’est que… t’es mon nouveau voisin, de ce que j’ai compris… alors… je me suis dit… que la moindre chose… c’était que… »

Ce gamin bafouillait comme pas permis, ce qui avait pour don d’irriter le jeune garçon aux cheveux cendrés. Cependant, il ne laissa rien paraître. Il avait pris l’habitude de cacher ses émotions, ainsi se contentait-il de le fixer de son regard froid et évocateur. Ce qui d’ailleurs ne devait sûrement pas bien aider son interlocuteur dans sa démarche.

« Que quoi ? » ajouta-t-il sans pitié, le brusquant d’autant plus.




« Que… Qu’il faudrait qu’on aille manger des ramen ensemble un de ces quatre ! »

Ryûzaki fronça l’arcade sourcilière, à la fois surpris et dubitatif.

« Pourquoi ferait-on cela ? » demanda-t-il alors le plus naturellement du monde.

Spoiler:

Spoiler:

Le garçon qu’on surnommait « l’enfant des neiges » portait visiblement bien sur nom, dans le mauvais sens du terme. La froideur de ses paroles glaça sur place le blondinet en face de lui.

« Ah… Bon… Ok… Comme tu veux… » répondit-il timidement en baissant tristement les yeux, le regard alors fixé sur le sol.

« Je… Je vais te laisser tranquille alors. C’est pas grave, haha ! D’ailleurs, c’est quoi ton nom ? Moi c’est Naruto Uzumaki ! » s’exclama-t-il avec un sourire visiblement forcé tout en lui adressant un geste amical de la main.

« Ryûzaki. Hôzen Ryûzaki. »

« Ryûzaki ? Oh, c’est cool comme nom... Enfin bon, je vais te laisser du coup… »


« Bien. » se contenta-t-il de lui répondre en lui adressant un signe de la tête avant de fermer la porte.

« Quel étrange individu… Non, je ne préfère clairement pas partager quelconque moment avec lui. » déclara-t-il en soupirant.

Naruto, encore devant la porte, l’avait visiblement entendu, étant donné que son bras était tendu vers la porte afin de toquer à nouveau… mais il resta figé, le poing effleurant presque le bois vermoulu de l’entrée.

Les cheveux blonds tombants, sa tête était penchée vers l’avant en fixant le sol. Sans doute voulait-il ajouter quelque chose, mais une fois encore stoppé dans son élan…  il ne pouvait continuer. Il jeta un dernier coup d’œil à la porte d’entrée de son voisin…  puis se retourna.

Ainsi remonta-t-il lentement à son logement, le regard vague en franchissant un par un les escaliers, presque comme si ce fut une corvée.

Il jeta un dernier coup d’œil à la porte d’entrée de son voisin… avant de se retourner

« En plus, je dois être à l’heure au rendez-vous de demain. Voilà que je vais devoir faire la rencontre d’autres personnes… » se dit-il en se rasseyant sur son lit.

« Quelle plaie. »  ajouta-t-il en s’allongeant.

« Espérons que tout cela me permette de devenir plus fort… »

« Kyria… »


Avait-il susurré en fermant les yeux, s’endormant une fois encore avec l’amertume du passé.




Le lendemain, il était arrivé sur le lieu du rendez-vous, le terrain d’entraînement numéro 17, plusieurs minutes avant l’heure précise. La ponctualité, c’était quelque chose d’important.

Vêtu de son kimono traditionnel et sa lame portée à son dos, il ne prenait pas la chose à la légère.

Étonnamment, une jeune fille vêtue d’un violet qui contrastait étrangement avec ses cheveux pourpres était déjà présente avant lui. D’un visage impassible, elle n’avait pas non plus l’air très enchantée d’être là. Elle dégageait quelque chose de spécial. En fait, c’était à la fois moins et plus que ça… Elle ne dégageait rien.

On eut presque dit un automate, qui réagit à peine à la vue de Ryûzaki. Pas un bonjour, pas un signe de la tête, c’était tout juste si elle l’avait remarqué. Ou bien était-elle trop timide pour montrer ses émotions ?

Dans tous les cas, ce n’était pas important. A vrai dire, le jeune garçon remarqua ce trait car il est très particulier ici. En effet, au village de Konoha, la plupart des habitants sont étrangement chaleureux. Du moins, c’est ce qu’avait remarqué Ryûzaki lorsqu’il traversait le village. On ne lui adressait en revanche pas souvent la parole étant donné que son regard glacé suffisait à en refroidir plus d’un.

Ce n’était même pas volontaire de sa part, c’était une autre habitude qu’il avait prise malgré lui. Un geste d’auto-défense, en somme. Il ne fait confiance à personne, il a été éduqué pour ne croire qu’en lui-même. C’est ainsi qu’il marche, c’est ainsi qu’il vit.

Cette jeune fille allait donc être sa partenaire ? Il n’avait pas reçu d’instructions très détaillées, juste qu’il devait être présent sur les lieux jusqu’à attendre l’arrivée de son Sensei.

Cela ne lui plaisait clairement pas, mais il décida de tout de même s’y adapter. Tant qu’elle se tenait tranquille, il n’y avait pas de raison de s’y attarder.

(Qu’importe. Je vais juste m’asseoir sur ce rocher et attendre l’heure.)

Cela lui permit également de scruter la beauté du paysage qu’il avait sous les yeux, aussitôt qu’il se posa avec délicatesse sur cette pierre un peu plus imposante que les autres à quelques mètres de là.

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Ryûzaki savait apprécier ce genre de vue, dans lesquelles il pouvait se perdre de longues minutes durant.

L’herbe était verdoyante, la petite coulée d’eau glissait tranquillement le long du terrain tout en le séparant en deux parties, n’émettant qu’un léger et agréable ruissellement à l’oreille au gré du vent qui caressait le feuillage des nombreux arbres aux alentours.

Ses paupières s’étaient fermées toutes seules, lui permettant d’atteindre un calme particulier qui lui reposait l’esprit. Comme s’il ne faisait plus qu’un avec la nature. S’il arrivait encore à sourire, il l’aurait sûrement fait tant il apprécia ce moment de tranquillité. C’est à peine s’il ressentait qu’il y avait quelqu’un non loin de lui. Et quelle aubaine qu’elle ne décida pas d’engager la conversation.

Combien de minutes s’étaient écoulées ? Il n’en avait aucune idée. Et à vrai dire, il n’en avait que faire. Le Sensei était en retard ? Tant mieux, qu’il prenne son temps. En temps normal, Ryûzaki aurait fortement blâmé ce manquement aux règles. Mais cette fois, ça l’arrangeait plutôt bien…

Jusqu’à ce que de lourds pas viennent le sortir de sa torpeur. Des sons de claquettes qui tapaient au sol, histoire de bien faire comprendre qu’il était arrivé...



  - Excusez mon retard, vous savez.. je pouvais pas interrompre mon rendez-vous galant comme ça. M'enfin vous comprendrez plus tard...sans aucun doute.

Furent les premiers mots de leur Sensei. Sans compter qu’une nouvelle personne semblait être arrivée… Une autre fille, brune aux longs cils qui semblaient presque folâtrer de haut en bas à chaque battement. Et pour couronner le tout, elle avait également l’air bien embêtée de se trouver ici, au vu de son regard évocateur qui montrait un pincement d’ennui. Comme si on l’avait forcé à venir…

Après divers grands gestes exagérés pour expliquer en quoi consistait le rendez-vous d’aujourd’hui, il expliqua alors que ceux qui échoueraient à son épreuve seraient éliminés.

Éliminés, rien que ça ? Pourquoi avoir été convoqué alors ? Ryûzaki n’en avait que faire de toutes manières, il avait lui aussi était plus ou moins forcé de rejoindre les forces de Konoha. Mais ça n’avait aucun sens, sans doute était-ce du bluff.

Quiconque d’un minimum raisonné dans sa situation l’aurait compris. Il n’avait pas grand-chose à y perdre, du moins c’est ce qu’il pensait. Et c’était peut-être pour ça qu’il pensait ainsi…

Puis vint l’heure des présentations. Encore une fois, à quoi bon se présenter si c’est pour se faire éliminer après ? Bah, Ryûzaki n’était probablement pas concerné par cela. Il avait confiance en ses capacités. En revanche, les deux autres filles avaient l’air plutôt faibles en comparaison.

Plutôt frêles d’apparence, elles n’étaient pas bien garnies. Normal, ce sont des filles après tout. Mais peut-être cachent-elles quelque chose… Si elles ont également été convoquées, sans doute qu’elles ont un minimum de compétences. Enfin, ça ne regarde qu’elles. Ryûzaki ne comptait clairement pas s’en mêler.

La dénommée Sunaika venait de se présenter, visiblement ô combien dérangée d’être là au vu de sa première phrase qui déclarait explicitement qu’elle ne tenait en aucun cas à se lier d’amitié.

(Tant mieux, on est deux.) se dit-il avec satisfaction, gardant tout de même une certaine indifférence au vu de la situation qui ne l’étonnait guère étant donné qu’il pensait la même chose.

« Hahahaha mais qui a parlé d’être amis ? Personne n’est ami avec personne ici ! »
déclara le Sensei, visiblement bien amusé par sa réponse bien que la kunoichi ne semblait pas bien comprendre où il voulait en venir.



Il marcha alors jusqu’à elle avant de poser sa main sur son épaule.

« Vois-tu, ma petite… Les habitants de ce village ont un lien bien plus fort que l’amitié, qui leur a permis de toujours se relever et de ne jamais abandonner face à l’adversité… »

Puis il baissa la tête pour arriver à son niveau.

« On appelle ça… la Volonté du Feu. » termina-t-il en souriant, d’un ton étrangement plus sérieux qu’auparavant.

La fille quant à elle semblait à la fois surprise et perplexe, ne sachant visiblement plus trop quoi lui répondre.

Peut-être n’était-elle pas si ferme dans sa conviction, après tout. Mais il faut également dire que ce Sensei semblait avoir un don pour la persuasion. Ryûzaki lui-même fut quelque peu touché par ses paroles.

« La Volonté du Feu »… Un lien plus fort que l’amitié qui lierait les habitants de Konoha ? Serait-ce cela, la chaleur qu’il semblait percevoir lorsqu’il les voyait interagir entre eux ? Se saluer avec le sourire, rire de tout et de rien, toujours s’entraider lorsque quelque chose ne va pas… Ou bien simplement s’entraider pour le plaisir de s’entraider ?

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Spoiler:

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Lui aussi, il y serait lié ?

« Bien, ce n’est pas grave. Vous finirez par comprendre un jour, du moins je vous le souhaite ! »
S’exclama alors leur Sensei, toujours aussi souriant.

Ryûzaki dévia alors le regard vers le bas, soudainement bien plus pensif.




« Oh… Je vois que ça chauffe, là-dedans ! »

Ajouta-t-il alors en s’approchant de Ryûzaki avant de tapoter ironiquement son crâne.

« Alors, ça veut dire que t’es d’accord pour qu’on soit liés par la Volonté du Feu ? »

Cette question surprit le jeune garçon qui fit un pas en arrière, le regard empli d’incompréhension.

« Q-Quoi ? N-Non, non ! Je réfléchissais juste… »

« Ah oui… et à quoi donc ? » avait-il demandé d’un sourire malicieux.

Spoiler:

Ryûzaki rougit de honte à l’écoute de ces paroles, stupéfait par de tels sous entendus.

« P-Pardon ? M-Mais j’ai jamais-»

Spoiler:

Spoiler:

« Tu as raison. On en reparlera en... privé. »
dit-il en lui adressant un clin d’œil faussement discret.

Ryûzaki était déjà agacé par le comportement de ce vieillard. Mais en même temps, il dégageait une pointe de sympathie qu’il avait du mal à bien saisir… En temps normal, il se serait senti littéralement humilié par de tels propos. Mais là… C’était différent. Il n’était même pas particulièrement en colère. Quand bien même les deux autres filles pourraient s’imaginer des choses…

En revanche, il y une chose qu’il ne trouvait pas correct.

Spoiler:

Phrase qui sembla presque surprendre son Sensei.

« Oh, mais suis-je bête… Pardonnez ma maladresse. Je me présente donc… »

Et c’est alors qu’un crapaud de taille humaine apparût juste en-dessous de lui.

(Lire vidéo)


« Tu fais bien de me faire la remarque ! Je suis le Saint Ermite du Mont Myôboku, on m’appelle aussi l’Ermite des Crapauds, plus connu sous le nom de Jiraya ! Mais pour vous, ce sera… Jiraya-Sensei ! »

Il venait de littéralement faire une danse traditionnelle juste pour se présenter, qui avait bien eu raison de Ryûzaki…

Spoiler:

Le fameux Ermite des Crapauds regardait attentivement la réaction de chacun, grand sourire satisfait aux lèvres malgré les retours très explicitement négatifs.

« Hehe… Voilà maintenant, vous savez à qui vous avez affaire ! »
déclara-t-il ensuite tandis que le crapaud sur lequel il siégeait disparût.

« C’est clair… »

« Alors, tu vas pouvoir te présenter maintenant ? »


Ryûzaki reprit alors une expression plus sérieuse.

« Mon nom est Ryûzaki Hôzen, descendant et dernier héritier de la famille Hôzen. J’ai aussi 13 ans, et je ne cherche également pas à me faire des amis. Seule compte la force de ma lame, que je ne dégaine que pour tuer. » déclara-t-il froidement en empoignant son sabre encore rangé dans son fourreau, laissant apparaître la chaîne de fer qui l’y lie.

Cette déclaration fit sourire leur Sensei qui caressa légèrement son menton.

« La famille Hôzen, hein… Intéressant. Ça explique ton sabre et ta tenue. »

Puis il sortit un calepin dans lequel il s’empressa de noter quelque chose… avant de le ranger.





« De biens grands discours pour de si jeunes gens, j’ai hâte de vous voir tous vous câliner d’amour et de tendresse d’ici peu ! »
s’écria-t-il en riant, pour ensuite se tourner vers la dernière… La discrète et impassible jeune fille aux cheveux pourpres, qui n’avait pas dit grand chose jusque-là.

« Et toi, ma petite ? Tu vas aussi nous sortir ce genre de discours barbant ? »

« B-Barbant ?! »
se vexa alors Ryûzaki en fronçant l’arcade sourcilière.

C’était donc au tour de la jeune fille présente depuis le début, dont l’aura se remarquait à peine… C’en était presque surprenant, cette capacité à ne pas se faire remarquer.

(Voyons voir ce qu’elle à dire… Bien que ça ne m’intéresse pas non plus. Passons au plus vite à l’épreuve, afin de voir ce qu’elles valent… Et ce que ce fameux ermite a dans le ventre.)

Pensait-il en croisant les bras, attendant de voir le déroulement des évenements.

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 - Les Déserteurs.    Chapitre 1 - Les Déserteurs.  EmptyJeu 3 Sep - 2:22



Cela faisait maintenant un mois que Sakae était installée à Konoha, elle avait désormais sa petite routine bien à elle, elle commençait sa journée en faisant un petit footing qui consistait à faire le tour du village, elle aimait bien s'arrêter devant ce petit square et observer quelques minutes les enfants jouer. Ces derniers avaient l'âge de son défunt frère, ce qui avait tendance à la rendre nostalgique, elle aimait les voir heureux, ça la faisait presque sourire. Au retour, elle passait par la même boulangerie tous les jours, la boulangère l'appréciait beaucoup, c'était sûrement la seule dans ce village d'ailleurs ..

Quelques heures après, Sakae se rendait à l’académie, elle avait tendance à rester dans son coin. Elle avait beau être quelqu'un de très stratégique, aucun stratagème ne lui permettait d'établir une relation amicale apparemment, elle avait donc juste abandonné l'idée et sa solitude finit presque par lui plaire.


Apres les cours, elle appréciait s'entraîner dans un coin de la forêt particulièrement calme, elle s'entraînait sur le même arbre tous les jours. On pouvait y percevoir la marque de son kunaî. Aujourd'hui elle était venu s'entraîner à quelque chose de différent, une nouvelle technique qui combinerait son lancer de kunaî et son suiton.

Spoiler:


Après des heures d'entraînement elle était épuisée, elle rentra se reposer. Allongée sur son lit, pensive elle observait le plafond de son étroite chambre en pensant à la journée du lendemain : "Suis-je vraiment obligée d'y aller ?" se questionna-t-elle en soupirant, elle y songea un moment puis s'écroula sous l'emprise de la fatigue.
 



                          
Chapitre 1 - Les Déserteurs.  Konohagakure

Un magnifique soleil éclairait Konoha, ses rayons pénétrèrent à la fenêtre de la chambre de Sakae et lui caressèrent doucement le visage. Cela la réveilla. Elle se leva et se prepara à sortir. Après sa routine matinale habituelle elle se rendit au point de rendez-vous, elle était très en avance, c'était la première arrivée. Elle portait sa tenue de combat : un pantalon gris plutôt cours avec une boite de kunaîs à la jambe droite, le reste de ses jambes était vêtue de bandages blancs, elle portait un haut violet remontant jusqu'à son cou, ses épaules étaient dénudés, ses bras couverts de manches grises et ses avants-bras couverts de bandages.


Elle était plongée dans ses pensées quand des pas la firent revenir à la réalité, quelqu'un arriva ..
(Qui ça peut bien être ? Le Sensei ?)
Non, il s'agissait d'un jeune homme, d'à peu près sa taille, les cheveux cendrés et des yeux turquoises.
(Bizarre, il doit avoir mon âge, pourtant je ne l'ai jamais vu à l'académie.)
Il dégageait une froideur, le type de froideur qui incitait à ne pas approcher, elle se dit qu'il était préférable de l'ignorer pour le moment et retourna à ses pensées.

Une autre personne dont elle ignorait également l'existence fit son apparition, il s'agissait d'une brune aux yeux presque aussi noirs que les siens. Elle ne semblait pas vouloir être ici elle non plus.

(Génial, personne ne veux être là et toujours aucun signe du Sensei)
A peine finit-elle sa phrase que quelqu'un arriva, il dégageait une certaine bonne humeur qu'aucun des trois enfants ne compris.


L'individu commença les explications sans même s'être présenté, Sakae fut confuse.
(Ce n'est quand même pas notre Sensei ? Si?)
Sakae l'écoutais mais restait tout de même méfiante.
-" Mais avant ça..., les présentations ! Vous n'y échapperez pas, bahahaha !"
A ces mots Sakae baissa le regard, elle ne voulait en aucun cas se présenter la première.
Le regard du Sensei était tourné vers la brune, elle se présenta en quelques mots.
Vint le tour de son camarade, il le charriait comme s'ils étaient amis de longue date, ce qui l'étonna fortement.
(Donc ce clown est censé nous apprendre quelque chose?)
(Et il a en plus le culot de me traiter d'automate ?)
Son camarade aux cheveux cendres, venais de lui faire la remarque concernant sa présentation, le Sensei rétorqua :
-« Oh, mais suis-je bête… Pardonnez ma maladresse. Je me présente donc… »
(C'est pas trop tôt !)
Une grenouille géante apparue. Par réflexe, Sakae recula et sorti son kunaî.
Lorsqu'elle compris que c'était son Sensei qui avait fait apparaître cette bête elle se sentit ridicule d'avoir réagit de la sorte. Cependant elle trouva que ce fameux Jiraya était encore plus ridicule. Ce qui d'un côté la rassura.

Le garçon à la chevelure blanche se présenta à son tour puis vint le tour de Sakae :
"Je m'appelle Sakae Takahashi, j'ai 13 ans, je viens d'un village dont je tairais le nom, je suis arrivée à Konoha il y a peu, je vis avec mes parents et je ne suis pas là pour m'amuser ! " Elle qui avait tendance à ne rien dégager, paraissait bien sûr d'elle pour le coup.

Ces camarades la regardèrent avec stupéfaction, comme s'ils étaient étonnés de la voir parler, il en va s'en dire qu'elle n'avait dit aucun mot jusqu'à présent ni vraiment réagis à quoi que ce soit.

Le Sensei lâcha un léger sourire puis poursuivit :




"Bon maintenant que les présentations sont faites, passons à l'épreuve !"
Chapitre 1 - Les Déserteurs.  DNS960S9tedw95ukn6oVtx7dMxi3UCJrSwPtPl_DuPZo1abbZy1yOTkLdH-kryTpytldxEqRUUjuuruXOb6YA-bZOEZZu7Q


Dernière édition par Sakae Takahashi le Sam 5 Sep - 14:40, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 - Les Déserteurs.    Chapitre 1 - Les Déserteurs.  EmptyVen 4 Sep - 0:31

Chapitre 1 - Les Déserteurs.  Ded516a9f7d53c54-studio-ghibli-anime-scenery-gif-find-share-on-giphy

« On appelle ça… la Volonté du Feu. » termina-t-il en souriant, d’un ton étrangement plus sérieux qu’auparavant.

Les lèvres de la jeune femme bougeaient, se répétant cette phrase une énième fois dans la tête, pourtant aucun son ne sortait. Tout était inaudible. La Volonté du Feu…Cette phrase ne prit que quelques secondes pour défiler dans l’esprit de la brune. Pourtant, elle fit remonter toutes les émotions qu’elle cachait, et le visage de Sunaika s’assombrit. Quelles sottises…et quel cliché.  

« Bien, ce n’est pas grave. Vous finirez par comprendre un jour, du moins je vous le souhaite ! » Déclara le vieux ninja, un léger sourire encré aux lèvres.

Notre brune était dans ses pensées. C’était exactement ce genre de réponse évasive et ambiguë qui la poussait à émettre encore plus d’hypothèses et à réfléchir encore plus. Elle voulait savoir. Elle voulait comprendre. Elle s’apprêtait à lui demander des explications quand, à l’entente de son prénom, elle pivota le regard vers l’ermite qui menaçait d’éclater de rire à tout moment ; quand il déclara à brûle-pourpoint :

« Me dis pas que tu veux serrer la petite Sunaika… Oh remarque, c’est un bon choix ! Elle est pas mal du tout, et l’autre a l’air bien ennuyante, regarde-la juste… pire qu’un automate ! »

« C’est bien ça, la jeunesse ! Ça perd pas son temps ! T’as bien raison, te laisse pas avoir par ces faux-semblants ! Invite-la à manger ce soir et c’est dans la poche mon p’tit ! » A fini par lâcher le vieux maître des crapauds.

Quel salaud, pensa Sunaika. « Le sal… Cria-t-elle presque. La brune laissa sa phrase en suspend pour pivoter son regard vers le jeune ninja aux cheveux blancs, qu’elle dévisagea une nouvelle fois avant de secouer la tête dans une grimace. Et puis quoi encore !

Sunaika garda le silence, médusée. Le cerveau en ébullition, elle continuait de dévisager le sensei : jusqu’à quel point allait sa connerie ? Il était certes un homme célèbre et admiré, mais la renommée ne signifiait pas grand-chose pour la jeune Sarutobi. Elle se renversa contre le mur derrière elle et laissa échapper un long soupir.

« Hehe… Voilà maintenant, vous savez à qui vous avez affaire ! »

Le vieux venait de faire une danse traditionnelle pour se présenter ? De plus en invoquant ses dégoûtants crapauds ? Elle ouvra la bouche, avant de la refermer. Elle ne comprenait pas où le sensei voulait en venir, elle roula des yeux, les bras croisés contre sa poitrine.

Les présentations passèrent une à une, et la brune n’attendait que la fin de cette comédie qu’elle trouvait ridicule.

« Bon maintenant que les présentations sont faites, passons à l'épreuve !" Déclara la vielle ermite en reprenant son sérieux. Comme je vous l’ai expliqué tout à l’heure, l’épreuve consiste à s’emparer des deux clochettes que j’ai dans les mains. Bien entendu, vous êtes trois, l’un d’entre vous sera éliminé à l’absence d’une clochette à son insu.



Il soupira lourdement pour appuyer son propos et leva les yeux au ciel un demi-sourire diabolique. « Eliminé et expulsé du village, nous avons trop de bouches à nourrir pour monopoliser autant de places pour vous. Pour cela, vous allez dire bonjour à mon vieil ami. »

Sans plus attendre, la vielle ermite se morda le doigt, d’un geste machinal avant de mouver ses mains si vite, qu'elles ne semblaient pas avoir bougées.
Kuchiyose no Jutsu !

Le visage de Sunaika pâlit alors qu’un seau se dessina sur le sol. Une bourrasque pénétra dans la forêt, emportant avec elle feuilles mortes et brindilles, et presque elle, au passage. La fumée se dissipa enfin pour laisser place à un démon qui s’esclaffa et fouetta le sol de ses griffes, alors que le célèbre sensei se tenait assis sur le haut du crâne de l’animal. Un rire grave et profond envahit alors l'air.

Chapitre 1 - Les Déserteurs.  Tenor

« Tiens, ça faisait un bail... Le vieux. » Il détestait ce surnom, et la grenouille le savait. Les yeux du démon s’embrasèrent d’une langueur noire, dans un rire machiavélique.

« Le vieux ? Me fais pas honte devant les gamins satané amphibien ! Fais seulement ce dont je t'avais parlé plus tôt., cracha le sensei.

La grenouille géante au nom de Gamabunta se tenait devant eux, mouvant ses pattes et affichant un rictus bestial. La bête était gigantesque, presque qu'elle en dominait les arbres autour d'elle. Le rouge rouillé qui l'habillait contrastait cruellement avec le kimono du vieux sensei. La lame rangée à sa hanche brillait sous l'éclat mordoré du soleil qui planait sur Konoha depuis un bon moment à présent et une pipe kiseru était suspendue à la gueule du démon grenouille, aussi grande que la bête.

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Sunaika en resta stupéfaite, et recula de deux longs pas en arrière. Qui était-il vraiment ? C’était comme une autre personne. Sûr de lui et dangereux. Il y avait des choses bien plus importantes que sa promesse. Il y avait Yukio, sa maison chaude, ses mots implicite et cette compréhension mutuelle. Elle ne devait pas perdre. Elle ne pouvait pas. Pour beaucoup, il représentait son dernier espoir.

La brune n’était connue de certains qu’à cause du terrible drame qui est arrivé à son village et cela sera probablement la seule raison pour laquelle le monde se souviendrait d’elle. Mais chaque jour, lorsqu’elle rentrait chez elle, seules les petites heures de gloire passées avec le vieux Yukio comptaient finalement, ses moments qu’elle seule se souviendrait.

L'air semblait à présent électrique et le vent soufflait à peine. Sunaika échangea un regard vers ses camarades qui semblaient eux aussi, retenir leur souffle.

L’héritier de la famille Hôzen avait déjà empoigné sa lame, ses pupilles étaient si dilatées qu'elles dévoraient presque totalement l'iris turquoise. Son regard était orageux, sa mine fermée. Ses clavicules s'agitaient sous la tyrannie de sa respiration mal contrôlée, ses doigts tremblaient et agrippaient son arme.

La brune pouvait déceler la crainte qui teintait le visage de ce garçon – la crainte de perdre ?, elle finit par croiser le regard apeuré de la troisième membre de l'équipe. Elle tenait toujours son kunai dans les mains, ses yeux noirs étaient dévorés par la stupeur.

Le vieux sensei pointa du doigt les clochettes qui étaient accrochées sur le démon. Il s'éclipsa sur une branche, et s'allongea sans dire un mot, un sourire collé sur son faciès.

« Restez derrière, je m'en occupe. siffla le garçon aux cheveux blancs. Ne prenez pas de risques inutiles.»  ajouta-t-il en jaugeant l'énorme amphibien dressé devant eux. Remarque qui semblait l'amuser.

« Eh bien, voilà un téméraire ! Approche donc, gamin. Voyons voir ce qu'un Hôzen a dans le ventre... »

Sunaika quant à elle bouillonnait. Elle détestait ces fausses marques d’affections qui ne servaient à aucun autre but que de la railler.

Tu te prends pour qui espèce d’idiot, je vais te fracasser la tête avant même que ce Démon le fasse ! » Elle balaya d’un geste ses paroles, son regard se durcit et seul un tic léger à la lèvre trahissait la colère qui montait en elle.

Ryûzaki ne semblait même pas en tenir compte, visiblement déjà trop concentré dans le combat qui l'attendait.

Le regard de la jeune Sakae restait perdu dans le vague, comme si elle réfléchissait à la mesure dans laquelle le Démon face à eux pouvait représenter une menace. Souvent, Sunaika oubliait l’esprit qui habitait cette petite. Son corps et sa physionomie trompaient aisément mais elle bluffait notre brune par ses traits d’esprit.

« Nous devrions nous mettre d’accord sur le plan d’attaque. Commença la fillette aux cheveux violets, j'ai peut-être une idée, mais je dois compter sur votre soutien à tous prononça-t-elle calmement, donc cessez ces querelles inutiles !, cria-t-elle finalement. On devrait essayer de l’attaquer pour voir jusqu'où s'étend sa puissance…

La brune et le Hôzen l’écoutaient distraitement ; hochant de la tête sans avoir l’air très convaincue. Elle savait que cette alliance était un excellent parti au vu de leur situation, mais ils allaient forcément se heurter à un mur. Où à un gigantisme Démon Grenouille.

« Très bien, susurra le jeune Hôzen, sa main vint se poser simultanément sur l’épée qu’il portait en bandoulière sur son épaule. Il tint fermement le manche, le regard déterminé fixant la bête qui se tenait devant eux.

D’un pas décidé, il s'avança jusqu'au crapaud géant. La vue de la bête d'aussi près lui coupa le souffle une fois de plus. Mais ses yeux ne s'attardèrent pas sur l'horrible cicatrice sur son oeil gauche, ni même sur son épée rangée derrière lui. Il ne se focalisa que sur les clochettes qui brillaient là, à quelques mètres. Le démon grenouille regardait de haut l'insecte qui avait eu l'audace de s'avancer jusqu'à lui. Le jeune garçon sauta vers l'objet de ses désirs si vite qu'il ne sembla être qu'un vent de passage. Mais le Démon l’expulsa au loin, laissant l’héritier Hôzen pantelant et à terre se redresser sur ses coudes.

« Trop lent, beugla la Grenouille.

Ryûzaki écarquilla les yeux tout en criant de rage, en ordonnant à tout son être de rassembler ses forces, quitte à en mourir s’il le fallait.



Sa rapidité à son comble, il se plaça sur les côtés et fonça vers les clochettes mais ne tarda pas à faire volte-face, le Démon ne se laissait pas faire, encore une fois, malgré son air distrait. Il évita si facilement le jeune épéiste. Reculant à quelques mètres en position de garde, des gouttes de sueurs froides parcouraient le front de Ryûzaki pour rouler jusqu’à ses joues pâles. Il jeta un œil désespéré, fronça les sourcils et serra les dents. Il devait y arriver. Prouver qui il était, de quoi il était capable.

Sunaika quant à elle, essayait d’éviter les coups que le Démon portait du tac-au-tac sans vraiment s’y attarder. Elle essaya vainement de projeter son jutsu, elle souffla à plusieurs reprises des petites boules de feu dissimulant des shurikens vers la Grenouille mais celles-ci ne faisaient pas grand effet à la bête qui encaissait les coups sans tilter. Les remarquait-t-elle seulement ?

Rouge de colère, Ryûzaki mouva ses mains dans un enchaînement désespéré vers cette horrible cible mouvante :

« Hyôton, le Dragon Cristalin !»

Chapitre 1 - Les Déserteurs.  B98d002ee145faaf2431b3e10787008adfc11a4er1-500-284_hq

Alors qu'un dragon glacé de plusieurs mètres de haut surgit, entraînant Ryûzaki au sommet, à la hauteur du Démon Grenouille, celui-ci s'écrasa sur le monstre alors le garçon en profita pour sauter et s'agripper au dos de la bête. Il en profita pour dégainer sa lame, ses pas étaient toujours aussi assurés, ses épaules fermes, même sur le dos du Démon. C'est avec une vitesse fulgurante qu'il planta son épée sur l'épaisse peau de Gamabunta. Mais l'effet de l'attaque sur la Grenouille fut telle la piqûre d'un moustique.

« Qu'est-ce que... Aïe !! Un moustique ? » crâcha le Démon.

D'un coup, et d'un revers de patte, le jeune homme fût propulsé et écrasé au sol par la bête qui en avait visiblement marre de voir cet insecte bourdonner autour de lui.

« Quelle audace. Tu es plus rapide que les moustiques que j'ai l'habitude de gober, mais ça reste loin d'être suffisant ! » , ricana vilement la Grenouille. Le Démon se gaussa de sa prestation pitoyable et son ironie suinta l'air un moment.

Le souffle coupé, il semblait bien mal en point alors qu'il tentait de se relever. Il réussit à rouler sur le côté mais l'animal le ramena entre ses pattes. Le Démon ronronnait d'extase.

Sunaika sentait que chaque muscle de son corps était tendu à l'extrême. Ses lèvres tressaillaient, ses mains se crispaient et ses pieds pointaient l'horizon comme s'ils avaient été damnés.
Les chênes dont les branches et les feuilles encore vivantes remuaient par le vent, ils étaient disposés en cercle autour d’eux. Cette rafale tournant circulairement, emmenait quelques mèches violacées sur les yeux encore paniqués de Sakae. La jeune femme dotée d’une grande sensorialité évitait les coups de l’animal. Mais dans ses yeux brillait une drôle de lueur. Elle n’était pas seule dans cette dangereuse aventure, et ça suffisait à la rassurer.

Alors que Ryûzaki essayait tant bien que mal de détourner l'attention de la Grenouille géante, les regards des deux jeunes femmes se croisèrent une fraction de seconde.
Mais lorsque la main gantée de la jeune Takahashi s’ouvra pour dissimuler un flacon d’huile, notre brune fronça les sourcils.

Que veux-tu que j'en fasse ?, grinça Sunaika, sous l'incompréhension.

Prends-en en bouche sans avaler. Ça va t'aider pour ton katon...

De l'huile... Pour renforcer le feu ? Ça faisait sens ! Pourquoi n'y avait-elle jamais pensé ?

Elle leva les yeux au ciel et empoigna le flacon que lui tendait la jeune femme aux cheveux violets. Le cœur de la brune s’accéléra légèrement alors que l’idée s’ancrait finalement dans son esprit.


Elle s'avança enfin vers le Démon, en invoquant l'élément du feu, qui commençait à se former autour de ses mains.

Pas lui... En haut ! lui cria soudainement sa coéquipière.

En haut...?

Le regard de la brune balaya de bas en haut... Sa tête ? Non... Elle parlait de sa pipe !

(Ingénieux ! Voyons voir si ça marche...)

La gamine cracha alors après une combinaison de signes, ses poumons brûlaient, elle sentait le chakra qui se malaxait à l'intérieur de son corps puis converti en feu, et du bout des lèvres... elle souffla !

D'un vigoureux souffle, il émergeait une boule de feu suprême qui ne visait non pas le Démon, mais sa pipe kizeru suspendue à sa gueule qui n'a pas attendue avant de faire jaillir une gigantesque bouffée de fumée sur toute la zone ; elle n'en avait jamais fait une aussi grande et aussi puissante. Son coeur tambourinait dans sa poitrine, son sang courait dans ses veines. Elle ferma les yeux et lança un grand cri au ciel piqué d'oiseaux :

« Katon Gôkakyû no Jutsu »

Chapitre 1 - Les Déserteurs.  Latest?cb=20131201113941&path-prefix=fr

Le regard de la vielle Grenouille pétillait de malice. Il s'amusait. Ses yeux à demi clos, observait la scène comme un gros chat qui observait une souris. La forêt commençait à s'assombrir, des amas de mousse luminescente jetaient sur la scène embrumée un éclairage diffus et inquiétant. Le sourire du Démon n'en était que plus étiré.

Intéressants, ces gamins...

Déconcentré à cause de la brume, il laissa son attention glisser un moment.

Il fut ramené à la réalité par un petit son. Un bruit sourd venait de retentir...

Sakae avait réussi à attraper les deux clochettes qui étaient tombées des poches de la bête un peu plus tôt et Sunaika ne tarda pas à lui en arracher une des mains.

Un petit rire tinta de la part de la concernée.

« Ça a marché… !, lâcha Sakae la voix un peu tremblante, mais les prunelles déterminées.
Sunaika ne put s’empêcher d’être soufflée. Elle resta interdite devant cette déclaration, soupira simplement en souriant et acquiesça de la tête.

« Evidemment. Je fais pas les choses en l’air, moi ! » Répondit une Zatsu vaniteuse et adorablement vexée.

Mais la fille aux cheveux pourpres ne put s'empêcher de jeter un regard inquiet vers leur dernier coéquipier...

Un éclat de rire tonitruant retentit.

C'était leur Sensei, venant d'apparaître à quelques mètres d'eux.

Il s'en tenait les côtes, juché sur un rocher qui menaçait d'éclater en morceaux sous le poids de la bête.Des larmes roulaient presque sur ses jours alors que Ryûzaki se tenait là, les bras ballants.

Hahahahahahaha quel faiblard ! Même ces deux filles ont réussi à les avoir, et toi tu faisais quoi ? Tu piquais un somme ? C'était bien le moment, tiens !

Le Hôzen avait fermé les yeux, espérant de toutes ses forces que son cœur arrêterait de cogner ainsi contre ses côtes mais rien à faire, il ne voulait pas se calmer. Il fit demi-tour, son corps se mit soudainement en mouvement, ses gestes étaient mécaniques.

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Tout cela... C'était inacceptable.

Cette épreuve... Impossible qu'elles aient pu gagner aussi facilement. Tu t'es bien moqué de moi, espèce de pervers !

C'est avec une rage et une vitesse fulgurante qu'il fonça sur l'ermite. Ce dernier eut à peine le temps de se rendre compte de ce qu'il se passait que la lame du Hôzen traversa brutalement son torse.

« Ryûzaki !, cria Sunaika les yeux implantés dans ceux du jeune épéiste. Elle avait la bouche entrouverte, mais ses lèvres se refermèrent après quelques instants.

Le clone du sensei s'est fendu sous le coup du jeune garçon, qui écarquilla les yeux. Le son de sa voix, claquant comme un fouet, s'est répercutée derrière lui.

Un...-Un clone... ?, dégluti le jeune Hôzen, un sourcil haussé.

Ainsi il ne s'en doutait même pas... Il était réellement prêt à assassiner l'Ermite sous un simple coup de rage.

Si elle y était venue en pleine matinée ses yeux n'auraient même pas balayé les recoins de la forêt, le bleu délavé des devantures sous les rayons assassins du soleil ne l'auraient même pas dégoûté. Mais sous le délice de la lune, c'était tout autre chose. L'obscurité laissait place au filet de lumière jaunâtre que reflétait la lune. La forêt chantait.

Sunaika fixa des yeux le jeune garçon en face d'elle un moment. C'était étrange. Pourquoi était-il comme ça ? Elle ne savait toujours pas quoi penser de lui et de son caractère tout feu tout flamme, bien que déconcertant, l'amusait plus qu'il ne la dérangeait. Elle ne le trouvait pas désagréable à regarder, c'était toujours un point en sa faveur.

Alors que la brise fraîche d'un soir trop chaud sifflait sur Konoha, parmi de concert chaotique, des paroles venaient briser le tempo de l'atmosphère. Sunaika regarda sa camarade, et hocha de la tête un instant. Elles pensaient à la même chose.

« Il en faudra plus pour me tuer mon garçon, renifla Jiraya. Le jeune Hôzen percevait la voix du ninja de manière atténuée, comme si un épais voile cotonneux le séparait du reste du monde. "Pervers" en plus ? Voyons... Je dirai juste que je sais apprécier les femmes à leur juste valeur ! M'enfin, comme les règles l'indiquent, et tu sais que les règles sont les règles... Tu as perdu, et donc par conséquent tu es excl...

Attendez, » claironna notre brune. Elle expira un grand coup et releva la tête. Elle laissa glisser sa clochette au sol, avant de l'écraser afin de la casser en deux. Sakae fit de même, et les deux fillettes n'ont pas attendu avant de rassembler comme un puzzle, les deux bout de chacune de leur clochette pour en former une troisième.

« Il y a trois clochettes à présent, personne n'a perdu. Siffla Sunaika à l'attention du vieux sensei. Tu me dois une fière chandelle. »

Ryûzaki se retint de tout commentaire. Il leva les yeux vers elle et la dévisagea, les yeux ronds.

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 - Les Déserteurs.    Chapitre 1 - Les Déserteurs.  EmptySam 5 Sep - 2:14


Le Hôzen n’en revenait pas.

Ce geste de ces deux filles… qui vinrent lui apporter sa clochette, maladroitement assemblée en deux.

Chapitre 1 - Les Déserteurs.  81aa7d6669da2d5b8481da454247a70f


Ses globes semblaient presque sortir de leurs cavités oculaires… et aucun son ne sortit de sa gorge si ce n’était un gloussement de surprise qu’il eut du mal à cacher.

Une goutte de sueur coula le long de sa joue, il contemplait le morceau de clochette qui se tenait au creux de ses deux mains jointes.

« Je… » susurra-t-il fébrilement, incapable de prononcer la moindre phrase.

Jamais il ne se serait douté qu’une telle chose puisse se produire.

Pourquoi tenait-il tant à réussir cette épreuve ? Ce n’était pas la honte d’être recalé… ça, il n’en avait que faire.

Il en avait pris conscience, mais il le comprit lors de son affrontement contre Gamabunta. Malgré ses réflexes, sa vitesse et sa force… Il put à peine lui creuser une légère entaille. Et la puissance que possédait ce crapaud dépassait sûrement tout ce qu’il pouvait imaginer. Nul doute qu’il se retenait.

Et malgré ça… Ryûzaki avait été battu à plates coutures. Que ses coéquipières aient réussi relevait davantage du laisser-aller de leur adversaire que de leur performance, quand bien même elles avaient bien joué leur coup.

Cet ermite… Dans les faits, il avait bien essayé de le tuer sous la rage. Mais en réalité, il attendait plutôt de voir de quelle façon il allait contrer son attaque. Au final, ce fut encore plus surprenant que ce qui était escompté… Jusqu'où pouvait aller sa puissance, s'il est lui-même encore bien plus puissant que son invocation ?

Sans compter le fait qu’il ne semblait pas les avoir pris à la légère, contrairement à ce que le Hôzen pensait au départ. Autrement, il n’aurait jamais utilisé un clone au premier abord. C’est qu’il sentait qu’il pouvait être menacé… mais comment avait-il deviné ? Il semblait d’ailleurs connaître le clan Hôzen. De même que son invocation…

Une chose était sûre, ils n’avaient pas été choisi au hasard. Ni Ryûzaki, ni cet Ermite, et ni ses coéquipières dont il se souvenait difficilement du nom. Sakae… Et Sunaika ? Ça se ressemblait drôlement, d’ailleurs.

L’une était une fin stratège, et l’autre possédait un puissant ninjutsu… Il ne l’a pas montré, mais il fut bien impressionné par le déchaînement de flammes qu’elle avait soufflé grâce à la fiole d’huile.

La stratège aux cheveux pourpres s’y connaissait bien. Elle a vite su s’adapter en combat… Et elle n’est pas si vide d’émotions que ça en fin de compte. Pareil pour sa coéquipière, au vu de son sourire qui sembla presque innocent voir enfantin lorsqu’elle attrapa la clochette.

Tout cela, le garçon aux cheveux cendrés n’avait pas eu le temps d’y penser correctement. Trop de choses se bousculaient dans sa tête.

C’est alors que la brune vint soudainement lui pincer la joue, le tirant de sa torpeur momentanée.



« Bah alors, c’est quoi cette tête ! C’est comme ça que tu nous remercies ?! »

Elle se surprit elle-même dans son geste, mais fit mine de rien… serait-ce le plaisir de la victoire qui lui avait donné cet excès de confiance ? Et pourtant, elle enchaîna.

« Tu nous en dois une, maintenant. Et on oublierai pas, hein ? » dit-elle en adressant un clin d'œil à sa coéquipière.

« Oh mais non, c'est rien ! » s'exclama quant à elle Sakae les mains ouvertes devant elle, visiblement plus gênée que sa coéquipière.

Le garçon se crispa sous la vive douleur avant de repousser sa main avec colère.

Spoiler:

« Bah voyons ! T'avais l'air d'avoir moins mal quand tu te faisais fracasser par l'autre crapaud géant... »


« J'avais mal ! Juste qu'un guerrier ne doit pas dévoiler ses faiblesses ! »


« Et là, t'as fait quoi...? » ajouta la brune avec un sourire narquois au visage.

« Sale garce ! » répondit-il visiblement piqué, prêt à lui sauter dessus.




« MINUTE, VOUS DEUX ! » intervint alors l’Ermite, visiblement en colère.

« Vous croyiez vraiment que c’était aussi simple ? Non mais sérieusement… » ajouta-t-il en croisant les bras, sourcils froncés.

Les trois genins écarquillèrent les yeux.

Leur plan de dernier secours venait de tomber à l’eau ?

(Ca semblait bien trop facile…) pensait tristement Sakae.

(Oh non, ma tactique de génie ne passe pas ?!) s’écria intérieurement Sunaika, bouche entrouverte sous la surprise.

(Non… Impossible… Et moi qui croyait que… ) se lamentait Ryûzaki, le poing serré.




Spoiler:

… Hein ?

Réponse commune aux trois ninjas, qui mirent du temps à comprendre ce qu’il se passait réellement.

Leur Sensei se grattait la tête, l’air gêné.

Spoiler:

Un sourire allant jusqu’aux oreilles se dessina sur leurs bouches respectives…

« ON A RÉUSSI ! »
crièrent-ils tous en chœur, Ryûzaki et Sunaika sautant de joie mains jointes… jusqu’à se rendre compte de ce qu’ils faisaient.

« AAAAAH P-PARDON J-JE VOULAIS PAS FAIRE CA ! »

« M-MOI DE MÊME ! »


Spoiler:

Sakae riait timidement dans son coin, amusée par la situation, tandis que les deux autres semblaient juste vouloir disparaître de la surface de la terre à tout jamais tant ils furent gênés.

Au final, il semblerait bien que ce trio puisse bien mieux s’entendre que ce qu’ils pouvaient laisser paraître…

Une équipe aux personnalités bien différentes, mais une synergie qui fait déjà ses preuves dès leurs débuts.

« Pour fêter ça... »

Il reprit son étrange danse qu'avant, tapant sur ses claquettes et en secouant ses cheveux tout en mettant sa main en avant...

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« Ça tombe bien... J'ai une de ces dalle ! » s'écria Sunaika en se frottant le ventre.

« C'est vrai que ça m'a aussi donné faim toutes ces histoires... » ajouta Sakae en souriant timidement.

« Je refuse. Un guerrier doit savoir combattre sa faim. » s'exclama fermement Ryûzaki, suscitant alors l'intérêt de tous qui s'arrêtèrent pour le dévisager.

C'est alors qu'un vrombissement tumultueux émanant du plus profond de son estomac retentit sur tous les environs, faisant presque trembler la forêt.

« Bon très bien. Je vais peut-être me joindre à vous finalement. »

Un Sensei plutôt atypique, qui possède semblerait-il le don de les rapprocher malgré sa maladresse.

Car étonnamment, cette nouvelle semblait bien les réjouir... eux qui étaient si peu réceptifs à l'idée de fréquenter de nouvelles personnes.


Un peu plus loin, dans un bureau au centre du village...

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Une nouvelle équipe venait d'être ajoutée à Konoha, constituée de nouveaux-venus aux passés tragiques... mais aux compétences remarquables, du moins assez pour attirer l'attention de l'Ermite Jiraya.

Le sensei ainsi que ses trois élèves se mirent alors en route.

« Vous verrez, Ichiraku fait les meilleurs ramens de tout le pays du feu ! Parole d’Ermite ! » scandait-il fièrement.

Sakae ainsi que Sunaika commençaient visiblement à déjà faire connaissance.

« Au fait, c’était vraiment bien joué le coup de l’huile ! Où t’as appris ça ? »

« Je l’avais lu une fois dans un manuel ninja… »

« Sérieux ? Je devrai lire plus souvent, moi aussi ! »

« Si tu veux je peux te conseiller des livres ! »

« Ah je suis carrément preneuse ! »


Elles discutaient en souriant, comme des… amies.

Sunaika se sentait toute chose. Elle qui avait l’habitude de la solitude, et qui était partie pour ne pas se lier d’amitié avec qui que ce soit… Comment avait-elle pu changer de bord aussi vite ?
Pareil pour Sakae. Non pas que ça la dérangeait, bien au contraire… Mais elle n’aurait jamais pensé pouvoir s’entendre aussi facilement avec quelqu’un, surtout avec une fille d’apparence si froide que sa coéquipière…

En temps normal, c’est à peine si elles se seraient adressées la parole entre elles. D’où pouvait bien provenir cette alchimie ? Serait-ce leur Sensei, qui avait le don d’instaurer une ambiance chaleureuse en leur sein ?

Ryûzaki quant à lui était légèrement écarté du groupe, perdu dans ses pensées.

(Des ramens…)

Se caressant le menton avec son pouce et son index, ses yeux turquoises étaient rivés vers le sol pendant sa marche.

Spoiler:

Il repensait à la proposition de son turbulent voisin… Non, il n’avait vraiment pas envie de le revoir. Pourquoi repensait-il à lui, même ?

« Fais attention à ne pas trop chauffer, ton cerveau finirait par fondre ! » railla l’Ermite en lui adressant une tape dans le dos.

« Grmbl… Facile à dire. Vous n’avez visiblement pas ce problème. »

« Tu sais… Je reste plutôt vieux malgré mon apparence de bel homme. Je n’ai plus le temps de me tracasser pour des futilités. »

« Mais alors… Comment faites-vous ? »

« C’est simple… » dit-il en se rapprochant. « … Je suis mon cœur. » déclara-t-il en posant sa main sur sa poitrine.

« Le… cœur ? » se questionna Ryûzaki, posant à son tour sa main sur sa poitrine.

« Tout à fait. Trop réfléchir n’est jamais bon. Parfois, il faut savoir faire confiance à son instinct. »

« Son instinct… »
susurra-t-il en baissant la tête, à nouveau pensif.

Ils passèrent alors auprès d’une ruelle donnant vue sur un bar de charme, d’où l’on pouvait distinguer de jeunes femmes en petite tenue faire le service.

Spoiler:


C’est alors qu’il fut tiré de force par Sakae et Sunaika.

« Pas de drague pendant les leçons ! »

« Non… Toutes ces jolies filles… On est même plus en leçon, là ! »
s’écria-t-il larmes aux yeux, les bras tendus en direction du bar.

Ils finirent enfin par s’asseoir chez ce fameux Ichiraku.


« Ichiraku, mets nous 3 bols de ramens au poulet ! Je paye la tournée ! »

Spoiler:

« Pas la peine de préciser que je suis vieux ! Et qui sait… Moi-même je ne m’en rends pas bien compte. »

« Vous n’en prenez pas, Sensei ? »
demanda timidement Sakae.

« Ne vous en faites pas pour moi, avec l’âge on ne sent même plus la faim… »

Au moment de s’asseoir, Ryûzaki remarqua un autre enfant assis juste à côté…

Spoiler:

« Ah, salut… Naruto ? » lui répondit lentement le Hôzen, visiblement pas très enjoué par la situation.

« Tchu tche chouviens de moi ? Cool ! »

Spoiler:

A ses côtés se trouvait un autre ninja aux cheveux bruns et au visage cicatrisé. Etrangement, il semblerait qu’il soit lui aussi en train de parler la bouche pleine…


« Eh bien, c’est toute une réunion que nous avons là ! Vous fêtez quelque chose, Iruka ? » s’écria l’ermite.

« Oui, on fête l’intégration de Naruto à son équipe ! » lui répondit-il après avoir avalé ce qu’il avait en bouche.

« Et puis, il semblerait qu’il connaisse déjà l’un des vôtres… »

« Ryûfaki ? Bien chur que che le connais ! » dit il en avalant à son tour les longues pâtes qui lui pendaient en bouche.

Le Hôzen tenta tant bien que mal de cacher sa tête avec sa main par honte.

(Non... Tu ne me connais pas...) pensa-t-il en serrant le poing.

« Ah oui ? Et d'où vous connaissez-vous ? » lui demanda Jiraya, amusé.

« Ch'est mon voisin de palier ! » répondit-il en avalant encore des pâtes.

Sakae et Sunaika froncèrent les sourcils.

« Qu'il est dégoûtant à parler comme ça... » susurra la brune, visiblement ennuyée à la simple vision de la scène.

« C'est vrai que ce n'est pas très poli... » ajouta sa coéquipière, plutôt fascinée par la désinvolture de ce blondinet.

« Oh, je vois ! Mais c'est très bien ça, vous pourrez vous entraider. C'est important de se serrer les coudes entre ninjas ! Pas vrai, Ryûzaki ? » demanda alors Iruka, regardant avec insistance le jeune Hôzen qui n'avait plus que l'ardente envie de disparaître de la surface du globe.

« Oui... Bien évidemment... » répondit-il fébrilement.

« Super ! Alors demain... on va sortir s'amuser dehors ! »

« En voilà une bonne idée ! Ça vous détendra avant que les entraînements ne commencent... » commenta Iruka, souriant.

(Pourquoi fallait-il que ça tombe sur moi...) pensa Ryûzaki les yeux plongés dans son bol de ramen.

« Tu t'es déjà trouvé un ami ? Petit veinard ! » s'écria Jiraya en lui adressant une tape dans le dos, qui déséquilibra le Hôzen qui bascula et dont la tête plongea alors littéralement dans son repas, éclaboussant la table.

« Tu pourrais faire attention, Jiraya ! » s'exclama Ichiraku, contrarié par le nettoyage à faire.

« Aaaaaaaah c'est chaud !! » s'écria Ryûzaki, le visage fumant ayant pris une teinte rouge.

« Oups, pardon... Tu vas bien mon garçon ? » demanda alors l'Ermite tout en lui passant un coup de serviette mouillée sur sa face, l'air gêné.

« T'as vu ce que tu lui as fait le vieux, et tu lui demandes encore si ça va bien ?! » lui lança Naruto debout sur sa chaise en lui montrant son poing, en colère pour son nouvel ami. Du moins... de son côté.

« Du calme Naruto, ce n'est rien de grave ! » le rassura Ichiraku en lui faisant signe de se rasseoir.

« J'espère qu'il n'a rien... Il pourrait bien avoir le visage brûlé... » commenta Sakae, inquiète.

« T'inquiète, il est résistant malgré les apparences... » lui répondit la brune, l'observant d'un air amusé.

Le jeune garçon aux cheveux cendrés tapa alors du poing sur la table, foudroyant son Sensei d'un regard plein d'animosité.

Spoiler:

Réaction qui fit rire toute la table, Ichiraku y compris...

Voilà donc de quoi était capable l'Equipe 8, tout juste formée. Malgré les hauts et les bas, il semblerait qu'une certaine alchimie règne en leur sein... régie par un Sensei des plus farfelus.


Dernière édition par Ryûzaki Hôzen le Mar 29 Sep - 19:58, édité 6 fois

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MessageSujet: Chapitre 2 : Une cohésion surprenante    Chapitre 1 - Les Déserteurs.  EmptySam 5 Sep - 15:57

La nuit commençait à tomber, la soirée touchait à sa fin, il fut temps de rentrer.
"Ne soyez pas en retard à l'entrainement de jeudi ! 14h tapante !" leur lâcha leur Sensei avant de rattraper une charmante demoiselle qui venait de passer.
Ils soupirèrent à l'unanimité l'air de penser "Il ne changera donc jamais ..".




Ils marchèrent quelques mètres ensemble puis arrivés à une bifurcation, se séparèrent : Ryûzaki et Naruto d'un coté, Sunaika et Sakae de l'autre, chose qui surpris les deux filles, elles échangèrent un léger regard d'étonnement puis la jeune Takahashi entama timidement la conversation :

- Ah tiens tu vas par là toi aussi ?

- Oui ! J'habite juste à coté de la boulangerie avec mon père.

- Oh mais c'est juste à coté de chez moi ça, incroyable qu'on ne se soit jamais croisées ! lui répondit Sakae sur un ton on ne peut plus normal et dépourvu de timidité tout à coup.

- Ah bah ça pour une coïncidence ! Au fait, je voulais te demander, c'est quoi le nom du manuel Ninja dont tu m'as parlé tout à l'heure ?

- Shôninki, je l'ai dans ma bibliothèque, tu peux passer chez moi demain si tu veux, je te le donnerai et tu regarderas si d'autres livres t'intéressent.

La brune fut septique un moment, elle hésita à accepter l'invitation de sa coéquipière (c'est vrai quoi, je ne suis pas là pour me faire des amies) puis revint rapidement sur sa pensée (qu'est-ce que j'ai à perdre après tout?)

- Eh oh t'es toujours là ? lui dit Sakae en agitant la main devant le visage de Sunaika

- Oui oui pardon ! Je passerais demain oui !

- Parfait, à demain alors !

Elles se saluèrent d'un geste de la main en s'éloignant et entrèrent dans leur maison respective.

***

Au même moment ..

Ryûzaki regarda le blondinet marchant dans la même direction que lui.
(Et dire que je vais devoir me le coltiner demain...) pensa-t-il, le poing serré.

- J'ai trop bien mangé, les ramens d'Ichiraku sont vraiment les meilleurs dattebayo !

(Datteba quoi ? Qu'est-ce qu'il raconte encore ?)

- J'ai pas raison hein ? J'ai pas raison ? renchérit le blondinet en sautillant

(Comment peut-il avoir autant d'énergie à cette heure-ci ? Il n'est pas humain ou quoi ?)

- Demain t'es partant pour sortir à quelle heure ? 10h ? 11h ?

- Ça va être difficile. C'est à mes heures d'entraînement... Lui répondit Ryûzaki, espérant que ça le dissuade de sortir.

- Oh tu t'entraînes ? Bon pas grave, j'ai qu'à t'accompagner !

Cette proposition intéressa étrangement le Hôzen, qui décida de la considérer alors qu'ils arrivaient devant leur habitation.

- Penses-tu en avoir les tripes ? Ce ne sera pas facile.

- T'inquiète pas, je te montrerai ce que j'ai dans le ventre !

- Très bien dans ce cas. Rendez-vous demain matin 8h.

- 8h ?! Mais tu m'avais dit 10-11h ?!

- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu abandonnes déjà ?

- Bon ok... Va pour 8h...

- Repose-toi bien, tu en auras besoin. lui conseilla Ryûzaki avant d'ouvrir sa porte.

- T-T'en fais pas pour moi !

Le Hôzen remarqua que ce blondinet voulait faire de son mieux, ce qui lui dessina un sourire amusé avant qu'il ne lui fasse un signe de la tête en guise d'au revoir... puis il ferma la porte.


- Qui sait... Peut-être pourrait-il m'être utile, finalement. se disait-il. Avoir un partenaire d'entraînement me serait grandement utile. Ça fait un moment que je m'étais pas entraîné avec un humain... susurra-t-il en rangeant son épée près de son oreiller.

- Espérons qu'il puisse encaisser les coups... et les rendre.




Le lendemain, après sa routine habituelle, Sakae rentra chez elle et prévint ses parents qu'une coéquipière allait passer. Les parents de la jeune fille se regardèrent, un regard signifiant "a-t-on bien entendu? Sakae à invité quelqu'un ?"

Il faut dire que la jeune Takahashi n'avait jamais invité quelqu'un à la maison ou encore employé ce terme. Les parents de Sakae se regardèrent à nouveau, se souriant malicieusement, la jeune fille savait déjà où cela allait mener ..

- Oh nan s'il vous plaît ..

Mais c'était trop tard, ils dansèrent tout en chantant "Sakae à une nouvelle amie ! Sakae à une nouvelle amie !"

***

- Bon .. Takahashi.. lut la brunette sur la sonnette, ça doit être là..
Elle pris une grande inspiration puis de ses mains moites (dû au stresse de la situation) sonna ..

***

- Ça doit être elle !

Elle se dirigea vers la porte puis se tourna vers ses parents et leur dit : "Vous savez que je n'ouvrirais pas la porte tant que vous n'arrêterez pas de danser hein .. ?"

Ils se stoppèrent net. Sakae ouvrit la porte, à peine eu-t-elle le temps de la saluer que Sunaika fut prise au dépourvu par les parents de la jeune Takahashi :

- C'est donc toi la nouvelle amie de notre petite Sakae ? commença la mère en lui souriant grandement au visage

(Amie ? Je pense pas qu'on soit encore à ce stade mais soit) pensa la brune

- Comme tu es jolie ! continua la mère
Sunaika gêner par le compliment eu à peine le temps de réagir que le père surenchérit

- Alooors comment vous vous êtes connues ? A l'académie ? tout en souriant.

Spoiler:

- Pas exac- tenta de répondre la brune, elle fut coupé par la mère :

Spoiler:


- Si vous m'aviez laissé le temps aussi .. rumina Sakae à voix basse.

Puis elle reprit : "Sunaika, mes parents, mes parents Sunaika, allez on y va nous !"
Elle prit sa camarade par le bras et l'emmena dans sa chambre.

 *COUPER OST*

- Désolé pour ça, ça fait très longtemps que je n'ai pas ramener quelqu'un ici, ils en font des tonnes pour rien. Assieds-toi si tu veux dit-elle en lui montrant son lit, elle se dirigea ensuite vers sa bibliothèque et commença à chercher le livre.  

(Effectivement, ils sont peut-être un peu trop heureux même..) pensa Sunaika
Elle jeta un œil à sa coéquipière, cette dernière avait le visage assez fermé par rapport aux deux qu'elle venait de rencontrer (Ce sont vraiment ses parents ? Pourquoi sont-ils aussi souriant par rapport à elle ?)

- Le voici ! Tiens il est à toi !

- Merci beaucoup ! Je prends quelques notes et je te le ramène demain. lui répondit Sunaika en feuilletant le livre.

- Oh non t'inquiète tu peux le garder, tout est déjà enregistré ici. dit-elle en montrant sa tête.
Elle continua :
- D'ailleurs si quoique ce soit t'intéresse n'hésite pas à te servir, ils ne me servent pas à grand chose, une fois lus, ils sont directement enregistré dans ma mémoire, je savais pas trop quoi en faire du coup ils sont là.

- Comment ça ? T'as tout appris par cœur ?

- Pas vraiment, c'est plutôt que tout ce que je lis, vois ou entend est instantanément gravé dans ma mémoire.

- Vraiment ? Mais c'est super cool ça !

- Bof y'a des trucs que j'aimerai bien oublier ..

- Ah ouais ? Comme quoi ?

- La tête du Sensei quand il voit une femme passer

- Ha ha c'est vrai qu'il à une sale tête ! D'ailleurs qu'est-ce que tu penses de lui ?

- J'avais un peu de mal à le prendre au sérieux au début, je pensais même qu'on nous avait envoyé un faux Sensei juste pour nous tester ..

- C'est vrai qu'on aurait dit un sketch, je doutais moi aussi au début ...

- On est bien d'accord ! T'en à pensé quoi de l'épreuve du coup ?

- Il a placé la barre haute, première fois que j'affrontais un monstre de cette taille ! Mais je pense qu'il à fait exprès de nous laisser gagner ..

- C'est possible oui .. Ryûzaki à eu sûrement eu raison quand il s'est plaint...

- Haha j'avais presque oublié ce moment, n'empêche le travail d'équipe ça à bien marché quand même tu penses que Ryûzaki voudra travaillé en équipe à l'avenir ?

- Je pense oui, même s'il à l'air pas mal fermé sur lui même, il doit sûrement vouloir évoluer lui aussi

- C'est pas faux, et puis il nous doit quand même une fière chandelle donc on pourra toujours lui faire du chantage hehe

- Ça me va, eh dis moi tu veux pas qu'on aille s'acheter un truc à manger ?

- Si ! Je crève de faim en plus !

Elles sortirent, elles allèrent à cette fameuse boulangerie juste à coté, en sortant Sunaika s'arrêta, elle vit un jeune garçon en costume orange, courir de toit en toit, presque à bout de souffle.

- Tiens ça serait pas le blond de l'autre jour ? C'est quoi son prénom déja ?

- Naruto. On dirait qu'il a vu un fantôme, je me demande pourquoi il court si vite

Quand tout à coup elles virent un autre garçon e, kimono noir, les sourcils froncé, courir à pleine vitesse.

- Ryûzaki ??!! dirent-elles en cœur

- Je me demande bien ce qui à pu se passer .. Repris Sakae

- Y'a qu'un moyen de le savoir, viens on va les rattraper !

Elles arrivèrent pile au moment au Ryûzaki venait d'attraper Naruto.

- Oula qu'est qu'il se passe ici ? lança Sunaika

- Je vais te tuer ! lâcha Ryûzaki à Naruto. Il était tellement concentré sur Naruto qu'il n'entendit même pas sa camarade.

- Eh oh les gars on vous parle ! Qu'est-ce qu'il se passe ? Leur dit Sakae tout en tentant de les séparer.

- Vous... ici ? Leur dit Ryûzaki, puis enchaîna

C'est entre lui et moi, ne vous en mêlez pas. Déclara-t-il en lâchant un regard noir au blondinet.

- Aïe... Je pensais que le Sexy Jutsu marcherait mieux que ça... susurra Naruto plein d'égratignures, le col soulevé par la poigne du Hôzen.

- Misérable ! N'as-tu pas honte de recourir à de telles bassesses en plein entraînement ?!  

- Pourtant t'as bien failli t'évanouir à cause de tout le sang qui a coulé de ton nez...

- TU ES UN HOMME MORT ! s'écria Ryûzaki avant de lui sauter dessus, et s'ensuit une bagarre totalement ridicule où gifles, morsures et griffures étaient de mises...

Les filles redoublaient d'efforts pour ne pas éclater de rire...

Sakae, tourna légèrement la tête, elle vis leur Sensei

- Eh regardez !

- Tiens c'est ce vieillard .. Que manigance-t-il encore ? questionna Ryûzaki sur un ton plus calme.

- Eh le vieux ! Le vieux  ! Cria Naruto cherchant visiblement de l'aide pour se sauver des griffes du jeune Hôzen. Il se fit vite couper par Sunaika

- Chut ! ne crie pas comme ça ! dit-elle en lui mettant la main devant la bouche

Il à l'air louche .. Continuas t-elle

- J'aimerais bien savoir ce qu'il nous cache .. Dis Sakae

Jiraya commençait à sortir de leur champs de vision. Ils se regardèrent et n'eus besoin de se dire un mot, ils avaient nous les trois la même idée, ils descendirent du toit et se cachèrent derrière un mur en l'observant. Naruto, repris son souffle puis au moment de descendre pour les rejoindre il avaient déjà disparu. Il balaya la rue du regard, aucun signe : " Où est-ce qu'il sont passés dattebayo !" dit-il en se frottant le crâne et sautant de toit et toit.

***

Jiraya se tourna, les trois genins se cachèrent derrière la façade d'une boutique.

- Vous pensez qu'il nous à vu ? lachâ Sunaika en chuchotant

- Je pense pas non .. lui répondit Sakae

Ils le suivirent plusieurs mètre puis arrivèrent dans un patelin méconnue. C'étais éloigné du centre du Konoha. Un peu plus loin que la forêt, il s'agissait d'un endroit encore plus paisible que là où Sakae avait l'habitude de s'entraîner. Ils dévisagèrent les lieux avec des yeux ronds

- Quel est cet endroit ? commença Ryûzaki

- Pourquoi venir aussi loin .. Continuas Sunaika

- C'est suspect .. repris Ryûzaki

Les trois genins observaient la scène de loin, il s'étaient cachés sur une branche d'arbre afin d'observer leur Sensei de haut.

L'Ermite s'arrêta sur un tronc d'arbre et mis doucement sa main dans son kimono.

Les trois observèrent la scène avec des yeux ronds, qu'allait-il sortir ? Un kunaï ? Un rouleaux de sort interdit ?

Les trois enfants restèrent stupéfait devant ce qu'ils venaient de voir. L'incompréhension et la surprise dans leur regard fut à son comble.


Spoiler:

- Qu’est-ce qu’il fiche ?, un bouquin… ? Dit Sunaîka d'un air surpris

- Ah bah ça pour une surprise .. Continuas Sakae

- Le vieux écrit donc des livres .. Surprenant .. renchérit Ryûzaki avant de recevoir un filet de poussière dans le nez, ce qui le fit éternuer et ne manqua pas de tomber de leur perchoir, tout en entraînant ses camarades dans sa chute.. Ils se retrouvèrent nez à nez avec leur Sensei...


Dernière édition par Sakae Takahashi le Lun 7 Sep - 22:56, édité 10 fois

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 - Les Déserteurs.    Chapitre 1 - Les Déserteurs.  EmptyDim 6 Sep - 16:04

Chapitre 1 - Les Déserteurs.  3290565638_1_3_TPK6l1a2



Konoha avait un goût de béton armé. Le village se fondait avec passion dans la masse rouge feu, rouge flamme qu’était Konoha et laissait à quiconque passait non loin de son amas de maisons identiques un sentiment euphorique qui claquait sous la langue. C’était étrange, et notre brune n’avait jamais ressenti ça quelque part. Des bâtiments hauts, aux façades grises, ourlées de publicités de tout genre. Il fallait s’imaginer une boussole pour voir à quoi ressemblait la communauté. Aujourd’hui était un jour spécial, elle devait se rendre chez Sakae, tout ça pour un livre pensa la jeune femme. Elle espérait que ça en vaudrait la peine, même si elle devait se l’avouer : ses camarades lui manquaient déjà un peu.

Elle dévala la rue en large qui accueillait tous les petits commerces établis au fil des années, ils se succédaient dans la cadence des sandales de notre brune : épicerie, antiquaire, magasin de vêtements et fleuriste. Le marchand de masques à la devanture en bois peinte en rouge attirait les enfants les plus courageux.

Son regard se figea sur la boulangerie au coin de la rue. Plus elle remontait plus les maisons apparaissaient, plus les commerces se faisaient rare. Ça doit être ici, pensa la brune un instant en se dirigeant vers l’un des immeubles orienté plein soleil, celui qui longeait la boulangerie. Les couleurs étaient les mêmes, un torrent de différentes teintes pastels qui s'écaillait qui lui rappelaient à quel point son ancien village était différent en tout point.

Elle n’hésita pas à sonner, avant de se retrouver face à une Sakae surprise, comme si elle ne s’y attendait pas.. L’odeur de petits pains lui emplissait les narines. La brune n’hésita pas une seconde, et comme un chat, elle se glissa à l’intérieur de la maison. Ses pieds heurtent doucement et silencieusement le carrelage.

« C’est donc toi la nouvelle amie de notre petite Sakae ?, débuta la génitrice qui dévoila sa rangée de dents blanches dans un sourire malicieux.

Amie… ?, la pensée parcourra la brune qui sourit à son tour, gênée.

Ses yeux papillonnaient autour d’elle. La somptueuse bibliothèque en bois régnait sur les lieux, quelques étagères baignée dans les faibles lumières qui s’élevaient face à elle. Elle comprenait pourquoi et comment sa camarade était aussi futée.

Elle eut à peine le temps de répondre que la jeune Sakae la traina dans sa chambre.

Chapitre 1 - Les Déserteurs.  59333d6f1b1f1b226ba59f35199db107

***


Chapitre 1 - Les Déserteurs.  Photofunky

Alors que les deux fillettes étaient face à la boulangerie, elles furent bousculée par un jeune garçon à l’uniforme d’un orange qui rappela étrangement quelqu’un à Sunaika. Naruto…c’était Naruto ! Elle releva le nez du bouquin qu’elle tenait dans ses mains pour le fixer de ses grands yeux candides.

« - Tiens ça serait pas le blond de l'autre jour ? C'est quoi son prénom déjà ?, questionna sa camarade.

- Naruto.  Et on dirait qu'il a vu un fantôme !, souffla la brune. Je me demande pourquoi il court si vite !

Quand d’un coup un jeune homme au kimono noir dévala la rue à grande vitesse.

- Ryûzaki ?!!!, crièrent les deux camarades en cœur.

La brune leva un sourcil en posant un regard sur Ryûzaki, il était finalement partout !

« Viens on va les rattraper !, souffla la brune déterminée, en commençant à courir à toute allure, tant bien que mal.

- Ouhla, qu'est qu'il se passe ici ? lança Sunaika aux deux garçons qui commençaient à se battre. En réalité, c’était Ryûzaki qui avait l’air tellement en colère !

- Je vais te tuer ! lâcha Ryûzaki au blondinet qu’il tenait fermement par le col. Il était tellement concentré sur Naruto qu'il n'entendit même pas sa camarade.

- Eh oh les gars on vous parle ! Qu'est-ce qu'il se passe ? Réitéra Sakae, en tentant de les séparer.

- Vous... ici ? Réalisa finalement Ryûzaki,c'est entre lui et moi, ne vous en mêlez pas. Déclara-t-il en lâchant un regard noir au blondinet.

- Aïe... Je pensais que le Sexy Jutsu marcherait mieux que ça... susurra Naruto plein d'égratignures, le col soulevé par la poigne du Hôzen.

- Misérable ! N'as-tu pas honte de recourir à de telles bassesses en plein entraînement ?!

- Pourtant t'as bien failli t'évanouir à cause de tout le sang qui a coulé de ton nez...

- TU ES UN HOMME MORT ! s'écria Ryûzaki avant de lui sauter dessus, et s'ensuit une bagarre totalement ridicule où gifles, morsures et griffures étaient de mises...

Les filles redoublaient d'efforts pour ne pas éclater de rire...Sunaika ne pensait pas le jeune Hôzen aussi émotif, ça restait un homme après tout.




***

Jiraya se retourna, ses réflexes étaient encore intacts malgré son âge, pensa tout bas notre brune. Les trois genins s’étaient cachés derrière la façade d'une boutique.

Ils suivirent leur maître encore sur plusieurs mètre puis arrivèrent dans un endroit méconnu de tous. C'était un endroit éloigné du centre du Konoha. Un peu plus loin que la forêt où s’était déroulée l’épreuve des clochettes, il s'agissait d'un endroit encore plus paisible que là où ils avaient l'habitude de s'entraîner seuls. Le duo mal assorti était toujours caché et un silence s’installa, seulement perturbé par un Jiraya concentré. L’absence de conversation ne gênait ni l’un, ni l’autre. Leur amitié était de celles qui ne se souciaient pas des bavardages de convenance.

Chapitre 1 - Les Déserteurs.  Anime-forest-gif-12-GIF-Images-Download



« - Qu’est-ce que c’est que cet endroit ?, commença Ryûzaki brisant par la même occasion le silence.

- Je ne sais pas, je ne suis jamais venue aussi loin..., hasarda Sakae d’une voix calme comme à son habitude.

- Je ne sais pas non-plus, j’espère que c’est pas encore une de ces manigances bizarres et perverses !, mais si c’est quelque chose de top secret je n’ai pas peur de mourir afin de découvrir tout ça !, » lâcha Sunaika d’un air un peu blagueur. Sous ses faux artifices, elle redevenait finalement la jeune femme de treize ans qu’elle était.

Le jeune homme resta interdit. Il écarquilla les yeux, se tournant vers sa camarade qui ne lui accorda pas un regard. Sunaika était braillarde, taquine, parfois agressive et bourrue mais très rarement aussi sincère.

«  - Qu’est-ce qu’il fiche ?, un bouquin… ?, Sunaika ouvrit un œil sincèrement surpris.

- Il écrit un livre… Ce vieillard sait écrire ?!
s'étonna le jeune Hôzen qui écrasait presque les jeunes femmes afin d’avoir plus d’hauteur sur la vielle ermite qui était suspendue à une branche solide.

Sunaika était émue par ce spectacle qu’elle trouvait incroyable. Son sensei n’était pas seulement qu’un vieux pervers dégoûtant, il pouvait aussi la surprendre.

Une rafale chaude et poussiéreuse ainsi qu’un pinceau de lumière jaunâtre s’infiltrèrent de par les branches qui étaient superposés au-dessus de leur têtes.

Le jeune garçon toussa un moment,

- Beurk, me tousse pas dessus !, aboya la brune dans une grimace.

- Tu me fais mal, Ryûzaki… murmura Sakae. »

Et c’est en quelques secondes que le groupe s’écroula de l’arbre auquel ils s’étaient suspendus pour surveiller leur sensei.

- Ryûzaki !!, cria Sunaika les muscles endoloris par la chute.

- Tu veux mourir, c'est ça ?,
poursuivit le jeune Hôzen qui recula d’un bon pas.

- Les gars…, reprit Sakae.

Leur regard dévia vers le sensei qui se tenait à présent devant eux, il souffla de ses lèvres chiffonnées, et se gratta l’arrière du crâne.

« - Sensei...hahaha ? Que faites-vous ici ?, questionna la brune en espérant échapper de cette situation.

- M-mais oui ! C’est étrange, de se retrouver au même endroit !, poursuivit Sakae.
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MessageSujet: Re: Chapitre 1 - Les Déserteurs.    Chapitre 1 - Les Déserteurs.  EmptyLun 7 Sep - 1:23



« Oh, mais qui voilà… Vous jouez à cache-cache ? » leur demanda alors l’ermite tout en fermant son livre, l’air amusé.

« E-Euh oui, exactement voilà… Comment vous avez deviné ? Haha ! » bégaya Sunaika, souriant timidement.

« I-ll semblerait même qu’on ait perdu… » ajouta Sakae, gênée.

« Haha… Mais dans chaque défaite se trouve une certaine victoire, comme on dit… » compléta Ryûzaki, se grattant l’arrière du crâne en riant de manière très clairement forcée...




« Ça me touche que vous vous intéressiez autant à ma vie, mais malheureusement je m’étais simplement retiré ici afin de trouver de l’inspiration. » dit-il en contemplant le feuillage verdoyant des arbres qui frémissaient au gré de la légère brise qui caressait même l’herbe à leurs pieds.

« Le calme religieux de ce lieu me procure un sentiment de bien-être, me permettant de laisser libre cours à mon esprit lors de l’écriture. C’est une étape importante, l’imagination ne vient pas toute seule ! »


Ses cheveux flottaient également au gré du vent, tandis que son sourire passionné se reflétait sur son visage.

Les trois Genins furent scotchés à ses paroles en le regardant d’en bas, comme émerveillés par cette partie de leur Sensei dont ils n’avaient pas connaissance jusque-là.

« Votre livre… Sur quoi porte-t-il ? » demanda alors Sakae, intriguée.

« Sur quoi porte-t-il ? Je ne peux hélas pas encore vous le révéler. »

« Sérieux ? Et pourquoi ça ? »
ajouta alors Sunaika, déçue.

« Tout simplement parce que je travaille mieux ainsi ! J’ai tendance à me perdre lors de l’écriture quand j’en parle… »

Soudain, Ryûzaki se releva. Ses yeux turquoises pétillaient de détermination, rivés vers l’Ermite.

« Toutes nos excuses ! » s’écria-t-il en se courbant vers le bas, de façon à témoigner de son respect, bras collés le long du corps.

« Nous avons commis une immense erreur en vous épiant de la sorte alors que vous étiez en plein travail. Au final, nous n’avons fait que perturber votre concentration ! » déclara Ryûzaki d’une voix ferme, toujours la tête vers le bas. Il semblait visiblement touché par les paroles de l’Ermite.

En effet, l'un des commandements Hôzen indique... Les artistes sont la quintessence de l'immortalité. Ne les tuez pas, et traitez-les avec respect.

L'immortalité ici désigne leurs oeuvres, qui peuvent perdurer des années malgré le temps qui défile... La tradition Hôzen voue un grand intérêt à l'art dans sa globalité. Voilà pourquoi Ryûzaki fut touché, remarquant rapidement la dévotion qui se cachait derrière son envie d'écriture...

Ses deux coéquipières furent étonnées par sa réaction, lui qui n’avait montré jusque-là que peu de considération envers leur Sensei… Mais il semblerait que son esprit chevaleresque prit le dessus.

« Allons relève-toi mon garçon… Ce n’est rien, voyons ! Au contraire, votre petite intervention m’a donné de belles idées, je devrai même vous remercier. »
lui dit-il calmement tout en posant affectueusement sa large main alourdie par le poids des années sur sa tête après qu’il se soit redressé.

Spoiler:


Le regard des trois enfants scintillait, grand sourire aux lèvres laissant clairement discerner leurs dents.

« Enfin bon, ça ne sera pas pour tout de suite. Je suis sur un autre projet pour l’instant… »

« Ah oui ? Et comment s’appelle votre projet ? »
demanda la fille aux cheveux pourpres.

« Bon… J’imagine que je peux bien vous le dire. »

Oreilles grandes ouvertes, chacun était tout ouï tandis que leur Sensei prenait une bouffée d’air afin de parler…

« Le Paradis du batifolage ! »

… Hein ?

« Le paradis… »

« … du batifolage ? »


Les deux filles ne semblaient pas comprendre. Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ?

« Sublime ! Tout simplement grandiose. » s’écria quant à lui Ryûzaki, les étoiles dans les yeux.

« Pas vrai ? J’avoue y avoir réfléchi pas mal de temps… et je suis plutôt fier du résultat. » déclara Jiraya les yeux clôts en se frottant fièrement le menton.

Ses deux coéquipières semblaient quant à elles un peu plus mitigées.

« Ça a l’air bizarre comme livre… » pensa la brune.

« Effectivement, et le batifolage peut désigner une multitude de choses sans contexte… » ajouta Sakae.




« Vous feriez mieux de vous préparer, nous avons une mission dans deux jours. Nous sommes envoyés au village caché de la Pluie afin de leur livrer un colis… C’est à deux jours de marche, j’espère pour vous que vous serez reposés ! On révisera les bases sur la route, donc tenez-vous prêts. »

« Une mission ? Déjà ? »
demanda Sunaika sous la surprise.

« On n’a même pas pu faire un seul entraînement ! » s’écria sa coéquipière.

« Parfait. Enfin un peu d’action… » susurra quant à lui le Hôzen en se craquant les mains.

« Comment ça « parfait » ? Tu te rends pas compte des dangers qui nous attendent en dehors de l’enceinte du village ! » lui cria la brune, prenant visiblement la chose très au sérieux.

« Voleurs, brigands, assassins, chasseurs de primes, rénégats… Il est fréquent que des affrontements éclatent sur les routes entre les villages. » ajouta Sakae pour appuyer les dires de sa coéquipière.

« Si le Hokage nous envoie, c’est sans doute qu’il sait qu’on est en sécurité. Soit grâce à nos propres compétences, soit grâce à notre accompagnateur… Cependant, je doute que nous soyons si redoutables. Dans ce cas, j’imagine que… »

Son regard se dirigea alors vers l’Ermite.

« … nous avons un puissant ninja vétéran avec nous. » pointa-t-il, confiant.

Remarque qui amusa Jiraya.

« Ah… Qui sait ! » répondit-il en balançant les mains sur les côtés, indiquant son incapacité à pouvoir répondre.

« Bien. Je m’en vais de ce pas entamer les préparatifs… » déclara le Hôzen en se retournant, visiblement impatient.

« Salutations. » leur dit-il simplement d’une voix légère, dos tourné, avant de disparaître dans une légère bourrasque de vent qui éleva les feuilles d’arbre autour.

« Rapide ! » remarqua la fille aux cheveux pourpre.

« Tsss… Il n’en rate vraiment pas une pour se la jouer celui-là. » commenta quant à elle Sunaika, sourcils froncés.

« Vous allez devoir vous serrer les coudes. Vos ennemis ne vous feront pas de cadeau… » leur dit alors Jiraya, remarquant l’agacement de la brune.

« Je ne pense pas qu’on ait tellement besoin de lui, à vrai dire… Moi et Sakae faisons déjà un très bon duo. » déclara-t-elle fièrement, bras croisés.

« Sakae, tu penses la même chose ? »

« Je… Je pense que ce serait bête de se priver d’un autre atout. »

« Un atout ? Lui ? Il n’en fait qu’à sa tête… S’il t’a écouté lors de l’épreuve, c’était uniquement parce qu’il avait aucune autre option, tu sais ? »

« Du moment que ça a marché, au final…. Sans lui, je ne pense pas qu’on aurait réussi… Pas vrai ? »

« J’en suis pas si sûre. Et personnellement… Je ne lui fais pas confiance. »


(Surtout après avoir vu cette détermination à tuer le Sensei dans son regard…)
pensa-t-elle intérieurement, se remémorant de tragiques souvenirs.

Le ciel prenait peu à peu un aspect rougeâtre à mesure que le soleil se couchait.

« Il se fait tard, vous devriez rentrer chez vous. »
leur conseilla Jiraya.

« Je pense aussi. Tu viens, Sunaika ? »

« Non… Je dois d’abord passer ailleurs. Et demain, il faudra faire les préparatifs… On se revoit à la mission. » lui dit-elle de manière involontairement froide, perdue dans ses pensées.

Sakae remarqua ce changement d’attitude, mais fit tout de même mine de rien.

« D’accord, pas de soucis. Fais attention à toi ! Et au revoir, Sensei. » leur dit-elle avant de quitter les lieux.

« Fais attention à toi aussi, Sakae. »
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MessageSujet: Re: Chapitre 1 - Les Déserteurs.    Chapitre 1 - Les Déserteurs.  EmptyMar 8 Sep - 22:38

« Il se fait tard, vous devriez rentrer chez vous. » leur conseilla Jiraya.

« Je pense aussi. Tu viens, Sunaika ? »

« Non… Je dois d’abord passer ailleurs. Et demain, il faudra faire les préparatifs… On se revoit à la mission. » lui dit-elle de manière involontairement froide, perdue dans ses pensées.

« D’accord, pas de soucis. Fais attention à toi ! Et au revoir, Sensei. »leur dit-elle avant de quitter les lieux.



Une odeur de rébellion, mélange curieux de fierté adolescente et de peur enfantine, chatouillait les narines de notre brune.

Les souvenirs revenaient comme souvent ils le faisaient, en y pensant.

La jeune femme voyait ça parfois comme une preuve de force et parfois comme une malédiction. Souvent, elle se sentait responsable de ce qu’il s’est passé et des conséquences qui en ont découlé ensuite, de ce qu’elles ont fait endurer à son esprit ainsi qu'à ceux des autres. C'est peut-être ce qui a fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui : une jeune femme mûre : savoir prendre en compte sa monstruosité intérieure.

Fuyez-la et abandonnez toute la force que vous auriez pu en tirer. Niez-la, barricadez-vous contre elle pire, sautez dans ses bras et vous vous rendez compte qu'en voulant la quitter vous vous êtes vautré en elle.

Chapitre 1 - Les Déserteurs.  75807

Après avoir quitté la forêt et s’être séparé de ses camarades, elle suivit plusieurs chemins longs et droits, la faisant conduire jusque devant un pont. Des débris de feuille et des gravillons minuscules se ruaient sur son visage et s’accrochaient à ses cheveux.

Un léger flux de vent devant ses sourcils. L’air glacial lui fit un bien fou. A l’extérieur, la nuit écrasante avait calmé l’humanité par son implacable noirceur.

La gamine resserra les pans de son vêtement, essayant de capter la moindre once de chaleur que pouvait encore lui procurer le tissus à ce moment précis. A l’intérieur de sa poche, sa main s’amusait à plier dans tous les sens un bon de réduction pour des ramens gratuites qui était dans sa poche depuis la dernière fois qu’elle est allée faire les courses avec Yukio.

Il n’y avait qu’une chose qui faisait taire Sunaika : ses cauchemars.

Alors qu’elle s’apprêtait à quitter les lieux, elle fut percutée de plein fouet par une forme floue. Le choc la fit tomber à la renverse et elle se retrouva rapidement sur les fesses.

Quand elle releva la tête, elle se rendit compte qu’elle avait beau marcher, courir, partir, mettre des dizaines de fuseaux horaires entre eux, des centaines de langues, des milliers de kilomètres, des millions de gens, ses chimères reviendraient toujours.

Son plus beau cauchemar emmitouflé dans un kimono blanc immonde qui tranchait avec son teint, se trouvait face à elle, dominée par sa taille, dominant par ses yeux.
Et le salaud lui souriait, comme s’il n’avait jamais détruit sa vie, ses parents, son cœur, ses os, et tout ce qu’il y a entre.

Un bruit perçant déchira la nuit et la brune eut le réflexe de se couvrir le visage avec les mains. Son cœur battait lentement, et puis le boom familier surgissait du néant, cognant contre ses côtes et Sunaika respirait enfin. Enfin, pas tout à fait, son cœur poussait un long râle qui s’arrêtait brusquement avant de recommencer une seconde plus tard. Le visage enfoui dans ses cheveux, sa main contre son cœur répondait, hésitant « Toi…Ici ?... » « Pourquoi…Après tant de temps… ? », mais rien ne sortait.

Elle s’en souviendra longtemps. C’était un ciel sadique, des nuages pervers, qui lui assombrissait les yeux pour mieux les remplir d’étoiles.

Au fond d’elle, une voix chuchotait, ses murmures lui hurlant à l’oreille ce que Sunaika craignait : il faudrait le tuer, lui arracher le cœur, car une partie de sa vie d’avant lui appartiendra toujours.

Cela, elle en était certaine. Cela se ferait dans le sang, le sien et celui de la brune. Et la terre de Konoha est bien trop blanche pour ne pas la tâcher, pensait-elle amèrement, si souvent.

«  Et bien, qu’elle se tâche, qu’elle s’empourpre, et au contacte de ton sang brûlant, qu’elle fonde ! », hurla de colère la jeune femme, en essayant de se relever. Son visage était déformé par la rage. Elle ne savait pas s’il s’agissait d’une réponse ou simplement d’un cri qui avait besoin de sortir.

« Et bien, nous nous connaissons ?, rétorqua la vielle vermine dans une voix plus grave que prévue.

La jeune femme cligna des yeux, puis, plus rien.
Il n’y avait rien.

Elle expira, soulagée, releva la tête si vite qu’elle fit craquer sa nuque. La chaleur brûlante lui rongea le visage, enflamma son corps et incapable de respirer, des larmes de douleur dévalaient ses joues.

Sunaika était sonnée, elle n’entendait presque plus rien, comme si le monde avait soudainement décidé de chuchoter.

« Sunaika ? » Une voix familière. Qu’est-ce qu’il faisait là, encore ?

***

Le Hokage soupira lorsqu’il porta son regard sur la missive de la mission qu’il venait d’attribuer aux équipes de genins. Il avait tenté de les répartir afin qu’elles fassent remonter les meilleures performances possibles mais une équipe en particulier revenait constamment à son attention.
Après tout, les meilleures leçons étaient celles apprises par l’expérience…

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 - Les Déserteurs.    Chapitre 1 - Les Déserteurs.  EmptyMer 9 Sep - 19:23



Le ciel s’assombrissait, la brise se faisait de plus en plus forte.

Les feuilles mortes au sol s’envolaient, tournoyant dans les airs au passage du Hôzen qui courait à toute vitesse, usant d’une technique traditionnelle, le "Shunpô", qui consistait à faire beaucoup de pas en peu de temps afin de gagner en vitesse sur de courtes distances.

Au maximum de ses capacités, il pouvait devenir sérieusement difficile à discerner.

Son sang s’ébouillantait, il ne pouvait refréner cette excitation.

Un léger sourire se dessinait sur ses lèvres tandis que ses cheveux recouvraient ses yeux sous l’impulsion de sa course… un sourire à en faire froid dans le dos.

« Enfin un peu d’action. J’en avais assez de devoir me retenir contre eux… Espérons que nos ennemis soient puissants ! »
susurrait-il avec excitation, les globes oculaires grands ouverts.

Ses mains abîmées réclamaient leur quota de violence… il s’arrêta alors devant un arbre, se tenant debout en le fixant d’un air étonnamment sérieux.

« Style Ryû… » dit-il en se mettant en position. Genou droit fléchi penché en avant, sa jambe gauche était tendue et ses bras suivaient l’ondulation de son corps.

Spoiler:

« Yiah ! »

D’une impulsion brève, il se projeta en avant pour envoyer un coup de poing en plein dans le tronc… faisant trembler l’arbre jusqu’à ses branches situées plusieurs mètres plus haut.

Il pivota alors pour balancer un coup de pied circulaire qui suivait harmonieusement son mouvement. Le tabi noir qu’il portait s’écrasa contre l’écorce, d’où des débris jaillirent.

Posant sa main au sol pour y tenir équilibre, il pivota à nouveau sur lui-même dans une rotation opposée pour écraser son autre pied de l’autre côté du tronc de manière parfaitement symétrique.

Contractant son bras, il fit un bond pour se remettre debout devant l’arbre… et y déchaîna un déluge de coups si rapides qu’ils en étaient difficilement perceptibles pour un œil non avisé.

Le choc de ses poings retentissait malgré leur vitesse, leur puissance n’en était pas moins impressionnante.

Après plusieurs longues secondes, il s’arrêta.

La poussière soulevée par ses coups se dissipait peu à peu du tronc… y laissant apparaître un symbole parfaitement incrusté dans l’écorce.


Spoiler:

L'insigne de la famille Hôzen.

Ses phalanges égratignées ne semblaient même pas lui faire mal. Ou bien s’était-il habitué à la douleur…

Il fixa sa main en serrant le poing, laissant apercevoir les nombreuses cicatrices qui se trouvaient sur sa peau.

(Cette fois, je sais d’avance que tu n’apprécieras pas… Père.)


***************************************************************

Spoiler:


****************************************************************


(Mais je n’en ai que faire. J’ai décidé de choisir ma propre voie…)

Levant soudainement le genou, il pivota une nouvelle fois sur lui avant d’adresser un nouveau coup de pied éclair en plein dans le symbole qu'il venait de graver !

Cette fois, son tabi y était profondément enfoncé… puis il le retira doucement de sous les morceaux d’écorce, ayant littéralement détruit l'insigne de sa famille.

« … Celle de Ryûzaki ! » s'écria-t-il avec détermination, mèche tombante sur son regard perçant.

Egalement couvert de cicatrices, son pied tremblait.

(… Quand bien même je sache à quel point ça peut paraître stupide.) pensa-t-il les yeux à moitié clos.

En effet, il était bien conscient de la faiblesse de son corps. Au départ, c’était à peine s’il arrivait à donner un coup de poing à un arbre sans crier de douleur.

Il savait qu’il était fait pour le sabre, et c’est pourquoi son père lui avait appris cet art. Mais cela ne lui a jamais plu… Non, le Hôzen voulait sentir son corps vibrer au combat. Autant physiquement que psychologiquement, il en avait besoin afin de profiter pleinement des affrontements, desquelles il retirait beaucoup de plaisir.

La plupart des gens s’affaiblissent, voir abandonnent lorsqu’ils font face à plus fort qu’eux. Ryûzaki était différent. Plus son adversaire était puissant, plus il prenait plaisir à l’affronter… Du moment qu’il pouvait y aller à pleine puissance.

Il avait écoulé des litres de sueurs, de sang et de larmes pour en arriver jusque-là. Irrésolu à son état de faiblesse, il fournissait beaucoup plus d’efforts afin de compenser.

Konoha allait justement l’aider à parvenir à ses fins. Une nouvelle épreuve à surmonter. Apprendre, se renforcer encore plus et grimper les échelons jusqu’à devenir suffisamment puissant. Ensuite, il pourrait enfin partir retrouver sa sœur et honorer sa promesse…

Son objectif était déjà clair. C’est pourquoi il ne pouvait se permettre d’échouer alors qu’il venait à peine de commencer… D’où son état déplorable lorsqu’il se rendit compte que ses coéquipières avaient profiter de sa manœuvre pour en ressortir en seules gagnantes. Il ne reculerait devant rien afin de parvenir à ses objectifs.

(Après l’Ermite… c’était peut-être sur elles que j’aurai défoulé ma frustration, afin de récupérer une clochette.) pensa-t-il en levant les yeux vers le haut.


*COUPER OST*


La nuit était tombée. Quelques nuages cachaient la pleine lune, au-delà du feuillage des arbres de cette forêt.

« Quelle piètre idée. Jamais il ne m’aurait laissé faire… Ce Jiraya, ce n’est pas n’importe qui. Même s’il la joue comme si c’était le cas... » se dit-il en fronçant les sourcils.




Un amas de feuilles mortes portées par la brise passa près de lui, remuant son kimono au gré du vent.

« Mais déjà… Quelle idée ? M’en prendre à des innocents pour parvenir à mes fins… ? » s’étonna-t-il en susurrant, les yeux plongés dans ce ciel ténébreux qui surplombait le village.


« Je me demande parfois, si je n'en fais pas également partie… »

Il leva sa main, ses yeux turquoises brillants portés vers ce ciel nocturne, le regard attristé tandis que ses cheveux flottaient sous la brise…

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 - Les Déserteurs.    Chapitre 1 - Les Déserteurs.  EmptySam 12 Sep - 2:49

Elle marchait d'un pas lent, observait la ville comme si c'était la première fois qu'elle y mettait les pieds.. Elle regardait tout ce qui l'entourait avec attention : la couleurs des fleurs, des maisons, les enfants qui se courraient après, des parents câlinant leur nourrissons, un chat qui tentant de grimper la façade d'un mur, un jeune homme mangeant un paquet de chips presque aussi gros que son visage, deux filles se disputant un bouquet de fleurs ...



Après quelques mètres de marche, elle arriva dans un endroit dépourvu d'action, juste de l'herbe à perte de vue. Elle s'arrêta un moment, s'allongea, les bras croisés derrière la tête, observant les nuages en repensant à l'après-midi d'aujourd'hui, elle en avait presque le sourire aux lèvres.

(Je suis plutôt tombée sur une bonne équipe finalement.. Et puis le Sensei n'est pas si mal non plus, et dire qu'il écrit des livres haha ça me surprends encore. Maintenant que j'y pense, Ryûzaki et Sunaika ne se sont jamais interrogés sur mon passée, les débuts étaient froid mais au final ils m'ont plutôt acceptée tel que je suis, c'est peut-être moi le problème après tout, à rester focalisée sur le passé et appréhender la réaction des gens concernant mes origines, je devrais probablement redevenir la souriante et avenante Sakae d'avant, après tout si les parents y arrivent pourquoi pas moi ?)

(Je suis certaine que toi aussi là-haut tu dois vouloir que je redevienne celle d'avant ton décès) puis elle commença à parler à son jeune frère à travers les nuages (Ça n'a pas été facile tu sais.. j'étais bouleversée, je n'avais plus la force d'être heureuse, j'ai essayée d'aller de l'avant pourtant .. ce fut sans succès non plus .. Bon d'accord j'ai peut-être pas essayée tant que ça. Je te promets de faire des efforts) Puis ferma les yeux, et se mit à sourire quelques secondes après comme si elle avait reçue une réponse de sa part.

*COUPER OST*

Elle resta un moment puis se leva dans l'optique de rentrer chez elle, après quelques minutes de marche, elle se trouva devant une grande allée, des arbres de part et d'autres, on pouvait également apercevoir des montagnes au loin.

"Quel bel endroit, il faudra que je passe plus souvent par là" songea-t-elle à voix haute.


A quelques mètre d'elle se trouvait un jeune homme assis en tailleur face à un plateau de jeu, il était coiffé d'une queue de cheval haute, portait un pantalon gris, un haut de kimono vert clair et son bandeau était attaché à son bras gauche.

Sakae le voyait de dos, elle commença à paniquer, elle pensa (Oh non un garçon de l'académie ! J'étais tellement absorbée par le paysage que je ne l'avais pas vu ! Qu'est-ce que je fais ? Je ne peux pas faire demi-tour quand même, je devrais peut-être lui dire bonjour ? Et s'il me repoussait ? Et d'ailleurs qu'est-ce qu'il fait tout seul devant un plateau de jeu ? Allez Sakae du calme, on arrête les conclusions hâtive, peut-être qu'il ne sait même pas qui tu es..)

Elle s'approcha doucement, d'un pas toujours hésitant, elle était assez proche pour voir le plateau de jeu, elle le reconnu immédiatement (Le shōgi ?! Vraiment bizarre, ne me dis pas qu'il jouais contre sa personne quand même ? Qu'importe, allons le saluer..)

- Salut .. Lança t-elle timidement

- .. Ah salut Répond-t-il sans y accorder trop d'importance

- Tu joues tout seul ?

- Non, mon adversaire a abandonné et vient de partir, ça craint.
Dit-il en décroisant les jambes.

- Ah .. Je peux jouer contre toi si tu veux ..

- Tu connais les règles ?

- Oui, j'y jouais beaucoup quand j'étais plus jeune

- Mmh .. Voyons ton niveau

- Parions, le gagnant paye un bol de ramen à l'autre.  

- Comme tu veux, mais je te préviens, personne n'as jamais réussi à me battre.
Dis-t-il en lâchant un soupir

La tension était palpable, tous deux étaient fortement concentrés. Les sourcils de la jeune Takahashi étaient froncés, ceux de son adversaire en revanche l'étaient moins, cependant, on pouvait ressentir une forte concentration émanant de son regard.

Après un certain nombre de coups échangés ..

Spoiler:

Sakae acheva la partie en portant son dernier coup. Son adversaire n'en revenait pas :

- Dire que j'ai perdu .. contre une fille en plus .. ça craint ..

Sakae se retint de rire.

- Bien joué, comment tu t'appelles ? reprit-il sur un ton fairplay en lui tendant sa main

- Sakae répondit-elle en lui serrant la main

- Enchanté moi c'est Shikamaru

- Eh bien, tu me dois un bol de ramen Shikamaru dit-elle de façon amicale

- Rha on est vraiment obligés ? J'ai la flemme ..

Sake baissa le regard, elle ne savait que répondre, Shikamaru reprit :

- Je rigole .. Allez je te dois bien ça, c'est pas tous les jours que quelqu'un ressort vainqueur face à moi

Sakae sourit timidement.

Ils marchèrent côte à côte en direction de chez Ichiraku. Ils discutèrent de leur équipes respective :

- Je suis dans l'équipe 8

- L'équipe 8 ? Jamais entendu parler, il me semblait que ça s'arrêtais à 7..

- Oui on à été rajouté dernièrement, on a une mission bientôt d'ailleurs..

- Ah les missions ..

- Laisse moi deviner .. le coupa-t-elle Ça craint ?

Ils se regardèrent et explosèrent de rire.

Ils étaient maintenant à quelques pas du restaurant, Sakae en vit sortir un jeune homme vêtu d'une combinaison orange, il avait le sourire jusqu'aux oreilles et se frottait le ventre.

(Encore lui ? Décidément il est partout) pensa Sakae.

Ils commandèrent et mangèrent en silence. Ce qui ne manqua pas de surprendre Ichiraku
(Haha ça n'a jamais été aussi calme ici) .

A peine eus-t-ils finit de manger que le soleil commença à se coucher.

- Il se fait tard, je devrais probablement rentrer lança la jeune Takahashi

- Je devrais probablement y aller aussi, à la prochaine Sakae

- Salut Shikamaru

* COUPER OST*

Ils se séparent et rentrèrent dans leur maisons respective.
Ses parents s'étaient endormies sur le canapé, la tête de sa mère sur l'épaule de son père. Elle sourit face à cette scène, les couvrit à l'aide d'une couverture et monta dans sa chambre. Elle s'approcha de sa fenêtre et observa la ville.

(J'ai vraiment de la chance d'être ici en fin de compte)

Elle s'affala ensuite sur son lit et s'endormie instantanément, épuisée de la longue journée qu'elle venait de passer.


Dernière édition par Sakae Takahashi le Sam 12 Sep - 23:40, édité 4 fois

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 - Les Déserteurs.    Chapitre 1 - Les Déserteurs.  EmptySam 12 Sep - 16:35

Le lendemain…

Il ne partit pas s’entraîner ce jour-là. Perdu dans ses pensées, il préféra tout de même prendre un jour de repos en prévision de leur mission. Mieux valait-il être au top de ses capacités afin de faire face à toutes situations.

Néanmoins, il lui fallait faire des courses afin de s’équiper, conformément à la demande de leur Sensei.

Ce dernier ne leur avait en revanche adressé aucune liste particulière, seulement qu’il fallait « s’équiper »…

Ryûzaki n’était pas un grand fan des outils ninjas tels que les Kunaïs, les shurikens, parchemins et autres. Il trouvait personnellement qu’ils manquaient cruellement de style comparé aux techniques de corps-à-corps, mais pouvaient malgré tout se révéler utiles en cas de combat à distance.

Il décida donc d’aller faire un tour aux magasins, cela faisait un moment qu’il n’avait pas fait de courses.

*DOUBLE OST*





Chapitre 1 - Les Déserteurs.  4419f50ab874f071caa4ab087c5b6dea58c2b632_hq

Les rues étaient bien animées en cette matinée, sous un ciel ensoleillé habituel au village caché des feuilles, autrement appelé Konoha.

Les gens étaient préoccupés par leurs courses, que ça soit pour acheter des fruits ou légumes, de la viande, du poisson, ou même divers vêtements ou habits ninjas… à un point où Ryûzaki paraissait quasiment invisible, lui qui d’habitude attirait facilement les regards en raison de sa tenue et de son regard froid peu commun pour ces habitants.

C’était agréable d’une certaine manière, de pouvoir circuler librement… Comme un vrai habitant de ce village. Quand bien même il sentait quelques regards en coin, c’était toujours moins dérangeant que d’habitude.

Son regard balayait les différentes armes exposées par un vendeur à la sauvette… rien de bien intéressant, les sabres n’étaient même pas de bonne facture.

« Allons mon garçon, tu ne vas quand même pas repartir sans ce sublime Tantô ! » lui cria-t-il alors en lui montrant fièrement ce qui semblait être une sorte de couteau allongé, avec un fourreau.

« Humph… Et que ferai-je d’une si petite lame ? » lui demanda-t-il en haussant le sourcil, incrédule.


*COUPER OSTs*


Le vendeur remarqua alors son fourreau rangé à son dos.

« Ça ne doit pas être chose aisée de t’infiltrer discrètement avec un sabre de cette taille… Tandis que cette lame te procurerait bien plus de mobilité. »

Cette phrase fit réfléchir le Hôzen. Cela s’approchait davantage du style qu’il voudrait adopter… En effet, manier un long sabre entravait ses mouvements, l’empêchant de se déplacer vraiment comme il le souhaiterait. C’est pourquoi il est bien plus rapide et agile lorsque son sabre est rengainé.

Cependant, il restait assez dubitatif concernant le tranchant de cette lame, qui ressemblait plus à un couteau à beurre qu’à un sabre de renommée tel qu’il détenait déjà.

« Puis-je ? »

« Bien sûr mon garçon. »
lui répondit le marchand, grand sourire aux lèvres.

Il prit alors le Tantô en main, et commença à effectuer quelques mouvements de poignet afin de l’essayer.

(Si léger !) s’étonnait-il.

(C’est à peine si je sens que j’ai quelque chose en main. Rien à voir avec Hyôrinmaru… )
ajouta-t-il sourcils froncés en repensant au sabre qu’il portait à son dos.

« Je reviens. » déclara-t-il avant de disparaître de la foule, soulevant quelques feuilles mortes sur son passage.




Il réapparût plusieurs mètres plus loin, courant vers un arbre.

« Rapide ! » s’écria le vendeur, qui venait tout juste de le retrouver du regard.

Le Hôzen s’élançait en effectuant de nombreux pas rapides, bras plié devant lui avec la lame mise en évidence.

Tout à coup, ses yeux s’ouvrirent en grand.

« Hiya ! »

Disparaissant alors de sa position en soulevant plusieurs feuilles mortes, il s’était retrouvé en l’air face à une branche d’arbre, bras tendu vers le haut… avant de l’abattre violemment contre elle.

*ZDING !*

Un bout de métal s’envola… avant de s’écraser au sol, plusieurs mètres plus loin.

Le vendeur écarquillait les yeux sous la stupeur. Cette scène avait attiré l’attention de nombreux villageois aux alentours.

« C’est qui, ce gosse ? »

« Quelle vitesse… »

« Impressionnant ! Pourquoi on n’a jamais entendu parler de lui ? »

« C’est un Genin ? Lui ? »

« Le tantô n’a pas tenu ! »

« Il y a été trop fort ? Ou bien il était de mauvaise qualité ?! »

« Les deux, si tu veux mon avis ! »


Les réactions ne se firent pas tarder, alors que Ryûzaki revenait d’un pas tranquille jusqu’au marchand, le regard perçant.

Il lui jeta le reste du Tantô cassé devant lui.


Spoiler:


Avait-il déclaré avant de se retourner, continuant son chemin sous le regard ébahis de la foule.

« Wow… trop classe ! » s’émerveillaient certains jeunes garçons.

« Wow… trop beau ! » s’émerveillaient en revanche les filles.

Il continuait sa route sans tenir compte des remarques ou des regards, les yeux toujours indifférent.

« A-Attends ! » s’écria soudainement le marchand.

Le jeune garçon tourna sa tête, laissant apparaître son œil à la rétine teintée d’une pâleur glacée.

« Qu’y a-t-il encore ? »

« J’ai peut-être ce qu’il te faut… »
susurra-t-il en déballant un objet couvert d’un drap… laissant découvrir un autre Tantô, visiblement pareil que le précédent.

« Celui que tu as utilisé était un modèle d’exposition, bon marché… Ceux qui ne s’y connaissent pas ne voient même pas de différence avec les produits de qualité… » susurra-t-il discrètement en mettant la main devant sa bouche.

Puis il le lui remit entre ses mains.


« Réessaie avec celle-ci. »


Ryûzaki l’observa profondément… le poids était un peu moins léger, sans doute le matériau était-il plus résistant.




Quelques mouvements de poignet, des gestes d’essai… Il demeurait tout aussi maniable.

Son regard se tourna alors vers l’arbre aperçu plutôt.

Il tint la lame du bout des doigts et arma son bras vers l’arrière… avant de la lancer à toute vitesse !

Le tantô fonçait sur une distance dénuée de tout obstacle… suivi du Hôzen, qui le poursuivait en pleine course sous les yeux ébahis du marchand et des autres villageois !

« Il va pratiquement aussi vite que la lame ?! »

« Impossible ! »


La lame se planta ensuite profondément dans l’écorce de l’arbre, avant d’en être aussitôt extirpée par une ombre qui traversa immédiatement la surface du tronc jusqu’à se retrouver plus haut, au niveau des branches…

« HA ! »

D’un mouvement net, la branche fut aussitôt découpée !

Il atterrit ensuite au sol accroupi sur ses pieds, main tendue qui attrapa la branche, les yeux fermés.

*STOP OST*


La foule se mit alors à l’applaudir, les villageois ayant visiblement apprécié le spectacle…

« Bravo garçon ! »

« Bien joué ! »

« Impresssionnant ! »

« Il est trop mignon… »

Chose qui irrita aussitôt le Hôzen, qui resta silencieux malgré tout.

Spoiler:




Susurra-t-il tout de même la mâchoire serrée, la veine de son front venant d’apparaître sous l’irritation.

« Elle a l’air plus fiable que la précédente. »

« Tu vois héhé… Et on dirait que tu la manies déjà très bien… Bien joué… » remarqua le marchand, encore gêné par son entourloupe précédente.

« Quel est son prix ? » demanda fermement Ryûzaki, n’ayant visiblement que faire des éloges qu’il recevait.

« Marchand, vends-m’en une ! »

« Moi aussi j’en veux une ! »

« Je veux la même lame ! »

« Pareil ! Mets-moi en deux ! »


Certains villageois, fascinés par ce que venait de produire le Hôzen, réclamèrent le même tantô… sans doute espéraient-ils pouvoir refaire la même chose.

« Ohoho… Les affaires vont bien tourner on dirait… Ce serait indigne que je te fasse payer avec cette superbe pub que tu viens de me faire… Venez tous acheter vos lames chez Nanako ! Le meilleur armurier de tout le pays du feu, pour sûr ! » s’écria-t-il alors fièrement devant la foule qui s’était rameutée devant son stand.

« Humph… Comme tu voudras. » murmura Ryûzaki avant de quitter les lieux, satisfait par son acquisition. De plus, il n’appréciait guère les endroits trop peuplés.

« J’y suis peut-être allé trop sérieusement… » soupira-t-il, remarquant encore des gens lui chanter des louanges ou bien lui poser tout un tas de questions sur son chemin.

*COUPER OST*

Au loin, deux ombres se dessinaient dans la foule…

Spoiler:


« Je comprends mieux pourquoi Jiraya était intéressé par cette équipe… »

« L’équipe 8, les « Déserteurs », composée uniquement de jeunes enfants venus d’ailleurs… Il nous a fallu être plutôt persuasifs, mais il a bien fini par accepter ma requête. »

« Mais tout de même… Comment peut-il être aussi fort à son âge ? »
demanda Iruka, stupéfait.

Le Hokage lui fit alors signe de le suivre, se retirant de la foule jusqu’à marcher dans une ruelle non fréquentée.



« As-tu déjà entendu parler du village caché des glaces ? » déclara-t-il avant de tirer sur sa pipe.

« Ce village situé au pays de l'eau, où l’on dit qu’il est toujours enneigé ? »

« Tout juste. Mais ce que les gens ignorent, c’est surtout qu’il a été récemment détruit. A priori, tous ses habitants ont été tués. »

« Tués ?! Mais par quoi ? »

« Une histoire de vengeance… »

« Il est vrai que ce genre de conflits est courant au pays de l'eau... Mais contre qui ? »

« Une famille d’assassins méconnue du grand public qui y résidait… Les Hôzen. »

« Hôzen… Je crois avoir déjà entendu ce nom quelque part… »

« Nous avons parmi nous Ryûzaki Hôzen. Fils de Ryûdan Hôzen, célèbre parmi les hauts placés pour son métier… d’assassin. »


Iruka écarquilla les yeux, bouche entrouverte sous la surprise.

« Ryûdan… Vous voulez dire "Le démon à dents de sabres" ?! C’est un criminel de rang S ! »

« En effet. Nos ninjas ont déjà eu affaire à lui par le passé… Autant dire que le résultat ne fut pas beau à voir. »
dit-il avec amertume, soufflant un rond de fumée.

« Et comment son fils a-t-il bien pu se retrouver chez nous ? »

« Un beau jour, une femme l’a amené ici. Elle supplia les gardes de la laisser entrer, son enfant grièvement blessé dans ses bras. Elle s’est ensuite entretenue avec moi. »

« Que voulait-elle ? »

« Que le village accueille cet enfant. »

« Mais pourquoi le nôtre ? »

« Le plus sûr qu’elle connaissait, selon ses dires. Il est vrai que les tensions sont courantes au pays du Gel, et les villages qui lui sont frontaliers sont souvent en conflit. Le village le plus proche et le plus influent était sans doute Konoha. J’ai fini par accepter, et elle est repartie en me remerciant mille fois. »
dit-il en soufflant un nouveau rond de fumée.

« Quelle histoire… »

« Et ce n’est même pas le plus étonnant… »

« Ah bon ? Que s’est-il passé d’autre ? »

« Ce jour-là, pour la première fois depuis bien longtemps à Konoha… Il neigeait. »

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Sunaika Zetsu, Rosalia Liones et Ren Yuuto aiment ce message

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